Roularta cherche son salut dans l'Internet payant

esseLes promesses déçues d'Internet n'ont pas découragé l'éditeur Roularta. Le groupe de médias belge, éditeur de « L'Express », « L'Expansion », « Côté Sud », « À nous Paris » en France, a confirmé vendredi son intention de lancer d'ici à la fin de l'année un site payant rattaché à son magazine français « L'Express ». Les recettes publicitaires Internet du groupe ont progressé de 10 % sur les six premiers mois de l'année, mais elles ne représentent aujourd'hui que 2 % des revenus de Roularta. « Et les prix restent bas », souligne Rik De Nolf, président de Roularta.Tout en conservant un accès gratuit au site de Lexpress.fr, Roularta veut développer un portail spécifique et annexe d'accès payant. Sur ce dernier, la version papier de « L'Express » serait mise en ligne deux jours avant sa sortie en kiosque, et proposerait des contenus à valeur ajoutée. Les abonnés à l'hebdomadaire profiteraient d'un tarif préférentiel. 4,8 millions de visiteursLes audiences des sites français de Roularta ont progressé de 35 % en juin, pour atteindre 6,4 millions de visiteurs uniques par mois. Celles du site de « L'Express » affichent à elles seules une progression de 50 %, à 4,8 millions de visiteurs. Le site se positionne comme le quatrième site de presse français, derrière « Le Figaro » ? qui projette également de lancer une offre payante ? « Le Monde » et « Le Nouvel Observateur ». L'éditeur belge a été fortement touché par la crise. Sur les six premiers mois de l'année, il a vu ses comptes virer au rouge. Il a publié une perte nette de 10,8 millions d'euros, contre un bénéfice de 13,7 millions d'euros un an plus tôt, touché par la chute de recettes publicitaire de ses magazines (??24,1%) et des coûts de restructurations engagées plus tôt dans l'année. Présent également en Belgique dans la radio (Q-Group), la télévision (VTM) et la presse (« Le Vif-Express »), le groupe n'a pas respecté l'une de ses clauses bancaires sur le premier semestre. Mais il a conclu de nouveaux accords avec ses créanciers. Sur le reste de l'année, Roularta reste prudent. « Sur le plan publicitaire, nous avons relevé des bons signes en juillet et en août, mais on ne peut pas encore parler de reprise », prévient Rik De Nolf. Cécile Barbière
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