BBVA récupère

queLe malheur des uns fait le bonheur des autres. Avec la reprise du groupe texan Guaranty Financial, mis en faillite vendredi par l'agence fédérale de garantie des dépôts bancaires (FDIC), Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) fait un bond en avant dans sa stratégie d'implantation aux États-Unis. La deuxième banque espagnole a confirmé, samedi, avoir obtenu l'accord de la FDIC pour reprendre les 12 milliards de dollars de dépôts de Guaranty, qui compte 162 agences au Texas et en Californie, ainsi que 12 milliards de dollars d'actifs sur un total de 13,5 milliards. BBVA et la FDIC ont conclu un accord de partage des pertes sur la majorité de ces actifs (9,7 milliards) : le régulateur américain en assumera 80 % jusqu'à 2,3 milliards, et 95 % au-delà.Conduite à travers sa filiale aux États-Unis, BBVA Compass, cette opération propulse l'espagnole au 15e rang sur le marché bancaire américain, avec 49 milliards de dollars de dépôts et 767 agences dans 7 états. BBVA, qui a pris le meilleur sur d'autres candidats comme US Bancorp et le fonds d'investissement Blackstone, « renforce sa présence en tant que quatrième banque du Texas », avec 411 agences, et fait « son entrée sur le très lucratif marché californien, qui connaît une forte croissance », avec 59 agences, précise-t-elle dans un communiqué. BBVA, qui avait racheté début 2007 la banque américaine Compass Bancshares pour 9 milliards, continue ainsi à développer sa franchise dans le sud des États-Unis. Propriétaire du leader mexicain Bancomer, elle contrôle déjà 40 % du marché des transferts de fonds entre les deux rives du Rio Grande.une faillite de tailleOutre Guaranty Financial, trois petites banques ont également fait faillite la semaine dernière aux États-Unis, ce qui porte le total à 81 depuis le début de l'année, contre 25 en 2008 et 3 en 2007. Mais cette faillite de Garanty Financial est surtout significative par sa taille, puisque c'est la troisième plus grosse de l'année, et la onzième de l'histoire aux États-Unis. Elle va coûter environ 3 milliards de dollars à la FDIC, dont le fonds de garantie ne contenait plus que 13 milliards de dollars fin mars. L'agence envisage d'ailleurs de prélever auprès des 8.200 entités qu'elle couvre une « cotisation d'urgence ».
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