Le 15 décembre 2008, le gouvernement espagnol mettait à disposition des petites et moyennes entreprises des lignes de crédit pour plus de 20 milliards d'euros. Pourtant, selon une enquête des autorités espagnoles, 88 % des PME affirment éprouver des difficultés pour obtenir des financements. une entreprise sur trois s'est vu refuser l'accès au crédit. Compte tenu de cette situation et du fait que huit entreprises espagnoles sur dix emploient deux salariés ou moins, « une grande partie des entreprises se trouve en danger », s'inquiète Jesús Bárcenas, président de la confédération espagnole des PME (Cepyme). De fait, « en janvier, il y a eu autant de procédures de cessation de paiements que durant toute l'année 2008 », affirme le dirigeant. Le secteur de la construction, une des premières victimes de la crise, est particulièrement affecté par la raréfaction du crédit. mesures à caractère fiscal « Autrefois, pour octroyer des prêts, les banques prenaient en compte l'argent dû par l'État pour des travaux déjà effectués, mais plus maintenant », relate un représentant de la Confédération nationale de la construction. Pour pallier cette situation, le gouvernement a annoncé lundi l'octroi de 46 milliards supplémentaires à travers des mesures à caractère fiscal et l'élargissement de l'accès au crédit. « Avant de dire si ces mesures sont suffisantes ou pas, il faudrait déjà qu'elles soient effectives », critique Bárcenas, qui s'interroge sur la mise en place des mesures annoncées antérieurement par le gouvernement.Gaëlle Lucas, à Madrid

latribune.fr

09 Mars 2009, 1:28

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