Les dossiers froids  : La Poste et la SNCF ne sont pas encore concernées

STRONG>La PosteC'est en décembre 2010 que Jean-Paul Bailly verra son mandat expirer à la tête de La Poste. Il viendra tout juste de fêter ses 64 ans. Selon nos sources, il envisagerait depuis peu l'idée d'un passage de relais à terme. Mais il semble peu probable qu'il quitte le navire avant d'avoir mené à bien la réforme du statut de l'entreprise, qui lui tient à c?ur. Le projet de loi étant sans doute repoussé de plusieurs mois, la transformation de La Poste en société anonyme ne semble pas pouvoir intervenir dès janvier 2010, comme initialement prévu. Mais il reste du temps avant la libéralisation du marché, au 1er janvier 2011. Le gouvernement choisira-t-il alors d'installer un nouvel homme fort à la tête de La Poste réformée ? Les noms qui ont circulé ne sont plus d'actualité : Stéphane Richard est parti chez France Télécome;lécom et Raymond Redding, le numéro 2, a quitté l'entreprise le 21 avril pour « donner de nouvelles orientations à sa carrière ». L'État donnera-t-il plus de temps à Jean-Paul Bailly pour assurer une transition ? sncf« Dans les entreprises publiques socialement sensibles, comme la SNCF et La Poste, et d'autant plus au sein de cette dernière en pleine réforme, le gouvernement pourrait jouer la stabilité. Car les syndicats sont toujours tentés de tester leur nouveau dirigeant? », analyse un observateur. Restent toutefois les divergences entre le président de La Poste, qui voudrait arrimer la Banque Postale à la maison mère, et le président de cette dernière Patrick Warner, partisan d'une émancipation. « Est-ce que cela conduira à un arbitrage de l'État, qui a pris conscience de ces stratégies divergentes, et à un départ de Bailly ? », s'interroge un observateur.à la SNCF, enfin, Guillaume Pepy, nommé président en février 2008 pour cinq ans, a encore plus de trois années devant lui. Sa position s'est néanmoins retrouvée fragilisée par l'épisode de la fermeture de la gare Saint-Lazare mi-janvier, qui a exaspéré Nicolas Sarkozy et failli lui coûter sa place. Guillaume Pepy s'est aussi cogné au « mur » des syndicats, qui bloquent ses tentatives de réforme du fret et il devra enfin faire face à la crise, qui affecte aussi le trafic voyageurs. Trois ans qui ne seront donc pas de tout repos.Marine Relinge
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