L'année 2009 s'annonçait bien pour Astérix, qui fête ses 50 ans alors que les fans du héros gaulois attendent avec impatience la sortie du nouvel album à la rentrée. Mais la bisbille familiale entre Albert Uderzo et sa fille Sylvie a assombri le tableau. Elle sera tranchée aujourd'hui au tribunal de commerce de Paris. Depuis de longs mois, les deux protagonistes se livrent bataille par médias et tribunaux interposés sur l'avenir de la saga gauloise : leurs voix ont même porté au-delà des Pyrénées, dans les colonnes du quotidien espagnol « El Mundo ».Depuis qu'Hachette Livre a racheté en 2008 la maison Albert René, éditeur d'Astérix, Sylvie Uderzo, actionnaire minoritaire à hauteur de 40 % de la maison d'édition aux côtés de son père, réclame une copie des accords entre le premier éditeur français et Albert Uderzo.Ces accords prévoyaient la cession à Hachette des 40 % détenus par Albert Uderzo via sa société Syadal dans les éditions Albert René, ainsi que les 20 % d'Anne Goscinny, fille du second créateur d'Astérix, décédé en 1977. Grâce à cette transaction, le numéro deux mondial de l'édition obtenait les droits mondiaux des 24 albums d'Astérix publiés du vivant de René Goscinny, les droits dérivés liés au personnage et à l'?uvre, les droits audiovisuels et la possibilité de poursuivre la série après le décès du dessinateur, aujourd'hui âgé de 81 ans.enjeu financierSi la brouille est avant tout une histoire de famille, les enjeux financiers ne sont pas négligeables. Les éditions Albert René affichaient en 2007 un chiffre d'affaires de 11,3 millions d'euros et le succès des aventures du petit gaulois ne se dément pas. Depuis leur création, elles se sont écoulées à 325 millions d'exemplaires dans le monde. Cécile Barbière

latribune.fr

08 Juin 2009, 1:36

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