Le Pacte de stabilité assoupli

Comme « La Tribune » l'avait annoncé hier, la Commission européenne prévoit bel et bien deux années de souplesse budgétaire pour la relance économique. Son président, José Manuel Barroso, doit annoncer aujourd'hui que cette relance budgétaire « est à prévoir pour une période maximale de deux ans » en 2009 et 2010, après quoi « les États membres devront s'engager à corriger la détérioration budgétaire et revenir aux objectifs à moyen terme » d'équilibre des comptes publics comme le prévoit le Pacte de stabilité. « La Commission propose que les États membres s'accordent sur un plan de relance budgétaire qui soit temporaire et ciblé, applicable immédiatement », indique le texte qui doit être avalisé aujourd'hui par le collège des commissaires européens. Le montant total du dispositif n'est pas précisé dans ce document, mais José Manuel Barroso a indiqué qu'il ne serait « certainement pas en dessous » de 1 % de la richesse produite dans l'Union européenne, soit 130 milliards d'euros. Le plan concocté par la Commission convient parfaitement aux deux économies majeures de l'Union, l'Allemagne et la France. Dans une tribune commune au « Figaro » et au « Frankfurter Allgemeine Zeitung », parue ce mercredi, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont demandé que les critères de Maastricht soient appliqués « avec souplesse » afin de pouvoir faire face à la crise financière. Le président français et la chancelière allemande affirment également qu'« un point du produit intérieur brut européen est une bonne cible » pour un plan de relance au sein de l'Union. Selon les deux dirigeants, ce plan de relance « pourrait concerner le financement de l'investissement et des infrastructures, le soutien aux PME et le soutien direct aux ménages ». M. D.
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