Le Sras en Chine  : un demi-point de croissance en moins

Au printemps 2003, l'irruption du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) désorganise fortement l'économie du dragon chinois. La maladie, dont l'officialisation par les autorités centrales n'a lieu qu'au mois d'avril, provoque tout d'abord un effondrement de ses échanges avec l'extérieur. Le nombre de touristes recule de 30 % par rapport à l'année précédente. Les conventions internationales et les visites commerciales sont annulées, les écoles et de nombreuses entreprises fermées, les centres commerciaux et les restaurants désertés. La croissance des ventes de détail baisse de moitié, passant d'une moyenne de + 10 % au cours des précédents mois à moins de +5 %.Les effets de la crise sur les exportations et les investissements directs étrangers se révèlent en revanche modérés. Les investisseurs ont en effet simplement retardé leurs plans de développement dans l'empire du Milieu (ils ne progressent pourtant que de 18 % en mai contre +60 % en mars) et les importateurs internationaux ont toujours autant besoin des produits peu coûteux (les exportations progressent de 35 % en mai). Au final, les économistes estiment à un demi-point de croissance annuelle la perte subie par la Chine.Hong Kong a en revanche reçu un choc bien plus sévère. Les services, les voyages commerciaux et touristiques, qui représentent alors 80 % de l'économie, s'effondrent. L'indice de la Bourse atteint son plus bas niveau depuis la crise de 1997 et l'économie se contracte de 0,3 % lors du premier trimestre après une croissance 2002 de 2,3 %. Le taux de chômage passe de 7,2 % en janvier 2003 à 8,3 % en mai.Tristan de Bourbon
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