Sarkozy affiche sa présence sur le terrain de l'emploi

Et de quinze. Après avoir été expérimenté depuis 2006 sur sept sites (Charleville-Mézières, Montbéliard, Morlaix, Valenciennes, Saint-Dié, Toulon et Vitré), puis récemment étendu à deux autres bassins (Sandouville et Niort), le contrat de transition professionnelle (CTP) sera mis en ?uvre sur six nouveaux sites : Calais, Châteauroux, Châtellerault, Douai, l'étang de Berre et Mulhouse. L'annonce a été faite hier par Nicolas Sarkozy à l'occasion d'une table ronde sur l'emploi organisée à Châteauroux (Indre).Le chef de l'État a également indiqué que « les bassins suivants, on les choisira au fur et à mesure », sans préciser la date à laquelle ces choix seront annoncés. Le gouvernement souhaite en effet choisir les dix derniers sites qui seront sélectionnés avant fin 2009 (25 au total) en « fonction de l'évolution de la crise », avait rappelé Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, qui accompagnait le chef de l'État. Sitôt l'annonce connue, la CFTC a demandé « une généralisation des dispositifs d'aide au retour à l'emploi » pour « que l'on mette un terme aux disparités de traitements entre chômeurs quant aux dispositifs qui sont instaurés pour les accompagner dans leur recherche d'emploi ». Elle ajoute qu'aujourd'hui « en fonction de son bassin d'emploi, de la taille de son entreprise ou des modalités de sa perte d'emploi (licenciement ou rupture conventionnelle), le chômeur bénéficie ? ou non ? de moyens plus performants pour retrouver un travail. Qualifié par certains de dispositif de reclassement de « luxe », le CTP permet en effet au licencié économique d'une entreprise de moins de 1.000 salariés de percevoir pendant douze mois 80 % de son salaire antérieur et de bénéficier parallèlement d'une aide renforcée à la recherche d'emploi ou à la reconversion. Il affiche par ailleurs un taux moyen de retour à l'emploi durable (CDD de plus de 6 mois ou CDI) d'environ 60 %.Une aide massivePar ailleurs, alors que le Premier ministre, François Fillon, a promis la semaine dernière, à l'occasion des états généraux de la filière automobile, que le gouvernement verserait 5 à 6 milliards d'euros pour venir en aide aux constructeurs français sévèrement touchés par la crise économique, le président de la République a indiqué hier que le gouvernement dévoilera son plan de soutien à l'automobile dans « la première quinzaine de février ». « On va prendre des mesures structurelles [?], nous ne pouvons pas laisser tomber le secteur automobile français », a indiqué hier Nicolas Sarkozy. Avant d'ajouter : « L'argent public sera investi massivement pour les aider mais il y aura des engagements clairs de nos deux constructeurs. Ces engagements tiennent à la pérennité des sites industriels et même à leur relocalisation. »Peu avant dans la matinée, à l'issue d'une rapide visite dans l'entreprise PGA Electronic, qui produit des systèmes électroniques pour l'aéronautique, Nicolas Sarkozy avait déclaré devant les salariés qu'il comprenait ? à deux jours de la journée nationale de grève et de manifestation (voir pages 2 et 3) ? « l'inquiétude » des Français face à la crise, mais qu'il ne pouvait pas « arrêter les réformes ». « Dans une démocratie, c'est normal que les gens protestent, c'est normal qu'il y ait des débats [?], mais moi, j'ai été élu pour conduire un pays de 65 millions d'habitants et je veux qu'on sorte de la crise plus forts qu'on n'y est entrés », a-t-il poursuivi. Avant de conclure : « Ce qui est sûr, c'est qu'il faut qu'on profite de cette crise pour s'adapter, pour changer et pour construire une économie plus forte et plus compétitive. »
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