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++BSD ++Balise NePas supprimerBalise système ++BSF ++En s'achevant, l'année 2008 va clore la période la plus faste de l'aéronautique. Cet âge d'or a commencé en 2005 et a vu, en quatre ans, Airbus et Boeing engranger plus de 8.000 commandes d'avions, autant qu'au cours des dix années précédentes. Ce dynamisme a été tiré par la très forte croissance du trafic aérien à partir de 2004 et par la flambée du prix du carburant qui a poussé les compagnies aériennes à renouveler leur flotte au profit d'avions moins gourmands en kérosène. Ces deux leviers n'existent plus aujourd'hui. Le trafic dégringole. Le prix du baril aussi. Pourtant, grâce à un rythme de commandes soutenu au cours des sept premiers mois de l'année, 2008 constituera un millésime record.À fin novembre pour Airbus, et au 23 décembre pour Boeing, le nombre de commandes nettes (nombre total moins les annulations) des deux géants s'élève à 1.418 avions?: 756 pour l'européen, 662 pour l'américain. Airbus est donc bien parti pour reprendre sa couronne, rendu l'an dernier à son rival, après six années de leadership consécutif. À deux conditions?: que l'européen n'essuie pas en décembre une vague d'annulations importante ou que Boeing n'enregistre pas une grosse commande dans les derniers jours de décembre.objectif atteintAirbus est également bien parti pour gagner la partie en valeur de commandes. Alors que les deux rivaux se partagent le marché des avions moyen-courriers, l'européen l'emporte sur celui des long-courriers, et met fin ainsi à la domination sans partage de Boeing depuis plusieurs années. L'américain souffre des déboires du 787 (prévues initialement en mai 2008, les premières livraisons auront deux ans de retard). L'incertitude sur un calendrier fiable refroidit les compagnies qui attendent de voir l'avion voler et le résultat des vols d'essais.Alors qu'Airbus n'avait gagné que 25 % de contrats en 2007, l'européen a raflé près des deux tiers des commandes de long-courriers en 2008 (307, contre 178 pour Boeing). Non pas grâce à l'A380 (9 ventes), mais en raison d'une belle performance des appareils de moyenne capacité. À la fois l'A350 (163 commandes) mais aussi l'appareil que celui-ci doit remplacer, l'A330 (137 commandes) qui, pour les clients pressés, bénéficie de délais courts de livraisons quand, sur ce segment, un A350 ou un B787 ne peut être livré avant 2015-2016 au mieux.Du côté des livraisons (qui génèrent l'essentiel du chiffre d'affaires), l'avionneur européen est assuré de conserver sa suprématie pour la cinquième année consécutive. Comptabilisant à fin novembre 437 livraisons, il va atteindre facilement son objectif de 470?appareils, loin devant Boeing (334), pénalisé par deux mois de grèves de ses mécaniciens.Mais l'année 2009 s'annonce difficile pour les avionneurs. Des annulations ou des reports de livraisons massives sont redoutés en raison de la fragilité financière des compagnies aériennes, mais aussi du tarissement des financements aéronautiques (plusieurs banques s'en sont désengagées). En outre, la faiblesse de la demande ne justifie plus d'avions supplémentaires pour les transporteurs qui avaient passé commande pour répondre à la croissance. Et ceux qui l'avaient fait pour renouveler leur flotte âgée sont moins enclins à le faire avec un baril au plus bas. Même si Airbus et Boeing pratiquent du « surbooking » (ils réservent des créneaux de livraisons à plusieurs compagnies), des annulations importantes les contraindraient à réduire les cadences. nAirbus est également bien parti pour gagner la partie en valeur de commandes.lignage exergue colfine
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