La parfumerie connaît une crise sans précédent. À la veille...

À vouloir plaire à tout le monde, et toujours au plus grand nombre pour mieux satisfaire les demandes économiques, la parfumerie a perdu de sa magnificence. Depuis ces derniers mois, la crise est venue souligner des rayons surchargés de parfums manquant de personnalité et se ressemblant trop. Face à cette banalisation, surfant sur le retour au naturel, les consommateurs plébiscitent le retour aux notes simples et naturelles et les eaux de toilette que l'on partage entre homme et femme. Résultat : les « colognes » reviennent en force. Comme l'explique Jean-Claude Ellena, le nez d'Hermès, « les ?colognes? classiques sont à l'origine des senteurs dont la finalité est le confort et le plaisir immédiat, destinées à se parfumer sans se parfumer et sentir tout simplement bon pour soi-même ». Auteur ce printemps de trois eaux de Cologne magnifiques, l'Eau d'Orange Verte, l'Eau de Pamplemousse Rose et l'Eau de Gentiane Blanche, Jean-Claude Ellena l'avoue, « c'est un registre que j'affectionne parce que c'est une écriture claire et évidente. Exprimer de jolies choses d'une manière rapide et légère, dynamique et joyeuse est un travail qui m'intéresse. Dans cet exercice, je donne la priorité à la matière ». Ce printemps, à ses côtés, d'autres fragrances vont charmer. Parmi les grands classiques à redécouvrir, l'Eau Impériale de Guerlain, créée en 1853, mais également l'Eau Extra-Vieille de Roger et Gallet continuent de célébrer les grandes heures de la parfumerie. Aux éditions de Parfums Frédéric Malle, la Cologne Bigarade, imaginée également par Jean-Claude Ellena en 2001, autour de la note d'orange amère, les Exclusifs Eau de Cologne de Chanel et la Cologne de Mugler conquièrent petit à petit un public d'initiés. La touche ChabalParmi les nouveautés, s'il en est une à découvrir, c'est celle des créateurs Astier de Villatte qui depuis l'automne dernier font leurs premiers pas dans la parfumerie. La réussite est parfaite. Enfin, pour tous les amoureux de la lavande, on ne saurait trop leur conseiller de redécouvrir l'une des plus belles eaux de toilette jamais créées : « Pour un homme de Caron ». Elle ne doit son identité sexuelle qu'à son nom et à Chabal qui lui prête son image. Ne vous y fiez pas, il est grand temps de la partager entre hommes et femmes.Isabelle Lefort Les « colognes » : Eau d'Orange Verte d'Hermès, 100 ml, 62 ? ; Eau de Pamplemousse Rose et Eau de Gentiane Blanche, toutes deux d'Hermès, 100 ml, 87 euros chaque. L'Eau Impériale de Guerlain, 100 ml, 70 euros ; L'Extra-Vieille de Roger et Gallet 200 ml, 44,60 euros ; la Cologne Bigarade des Éditions de Parfums Frédéric Malle, 250 ml, 170 euros ; les Exclusifs de Chanel, 200 ml, 200 euros ; la Cologne de Mugler, 100 ml, 46 euros ; la Cologne Astier de Villatte, 200 ml, 114 euros ; Pour un homme de Caron, 75 ml, 42,60 euros.La vogue des eaux toutes simples 
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.