Les « contrats pour la différence » ont la cote auprès des investisseurs

Les contrats pour la différence (« contract for the difference »), plus communément appelés CFD, connaissent un succès non démenti depuis leur lancement en octobre 2007. La forte progression des volumes d'échanges enregistrée en France par IG Markets, numéro un mondial des CFD et leader quasi hégémonique dans l'Hexagone, l'atteste : 22.000 contrats échangés en janvier, 135.000 en décembre avec une pointe de 160.000 en octobre, soit près de 1 million de transactions dans l'année. « Nouvelle génération de support d'investissement actif, les CFD ont été tout de suite adoptés par les Français, avec un démarrage aidé sans doute par le contexte de forte volatilité des marchés. Ils ont même devancé les warrants et certificats pour atteindre plus de 12 % de part de marché du courtage en ligne en France », souligne Gwénaël Moy, directeur général d'IG Markets.Comme les warrants, les certificats ou les trackers, les CFD portent sur une multitude de sous-jacents comme les actions, les indices, les matières premières ou les devises, soit plus de 7.000 titres mondiaux. Produit dérivé offrant un fort effet de levier, le CFD s'apparente par bien des points au contrat future CAC 40 du Liffe (voir ci-contre), notamment pour le France 40 qui reproduit les variations point par point de l'évolution du future CAC 40 et non de l'indice standard avec qui il présente un décalage de quelques points. Ici, pas de frais de courtage, juste le spread (l'écart entre le prix d'achat et le prix de vente) qui est de 2 points d'indice. À savoir, si le contrat France 40 cote 3.000 points, l'investisseur l'achètera à 3.001 points s'il parie sur la hausse et à 2.999 points s'il parie sur la baisse. Au moment de la revente du CFD, le compte de l'investisseur sera soit crédité, soit débité de la différence entre le prix d'achat et celui de vente, selon que son scénario de marché était le bon ou pas, sachant que 1 point d'indice vaut 10 euros. Ce fort effet de levier peut s'avérer dangereux pour des investisseurs non avertis. C'est la raison pour laquelle chaque candidat à l'ouverture d'un ­compte CFD doit répondre à un questionnaire serré, et ce à la demande du régulateur. n
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