Indemnisation : de nouvelles règles pour les chômeurs

C'est une bonne nouvelle pour les chômeurs non indemnisés. Décidée lors du sommet social du 18 février, la prime exceptionnelle de 500 euros sera versée dès le 1er avril aux salariés perdant leur emploi entre cette date et le 31 mars 2010. Le décret paru dimanche prévoit également que ces chômeurs ? qui ne perçoivent ni les allocations chômage ni l'allocation spécifique de solidarité ? doivent avoir travaillé au moins deux mois en deux ans et demi. Cette prime sera versée en une seule fois par Pôle emploi. Plus de 230.000 personnes devraient être concernées pour un coût évalué par l'Élysée à 117 millions d'euros. Par ailleurs, les demandeurs d'emploi, qui ont travaillé au moins quatre mois (au lieu de six mois auparavant) dans les 24 derniers mois, auront désormais droit à une indemnisation, puisqu'ils sont couverts par la nouvelle convention d'assurance chômage qui entre en vigueur au lendemain de la publication au « Journal officiel », vraisemblablement le 2 avril. Celle-ci prévoit le principe du « un jour cotisé, un jour indemnis頻. Les demandeurs d'emploi seront indemnisés pendant 24 mois maximum, 36 mois s'ils sont âgés de 50 ans et plus. Le gouvernement a par ailleurs accédé à la demande des syndicats, en retoquant la disposition de l'accord qui prévoyait qu'un demandeur d'emploi se réinscrivant au chômage devait justifier de 6 mois d'activité dans les 12 mois suivant sa première indemnisation. 2 scénarios pour l'unedicRien ne change en revanche pour le montant des allocations qui s'échelonnent entre 57,4 % et 75 % du salaire brut. Quant au taux de cotisation, il est fixé à 6,40 %, réparti entre les salariés (2,40 %) et les employeurs (4 %). Le texte prévoit par ailleurs que les cotisations seront réduites au 1er janvier et au 1er juillet de chaque année, si « le résultat d'exploitation semestriel » du semestre précédant est excédentaire d'au moins 500 millions d'euros. Cette disposition, réclamée par le patronat, avait suscité de vives réactions dans les rangs syndicaux. Au final, compte tenu de la conjoncture et des prévisions de l'Unedic, elle ne sera évidemment pas mise en ?uvre. Le 11 mars, les partenaires sociaux ont examiné deux scénarios économiques pour l'Unedic, prenant en compte les effets de la nouvelle convention. Le plus crédible, fondé sur une baisse de 1,8 % du PIB, tablait sur une hausse des demandeurs d'emploi de 454.000 en 2009, puis de 121.000 en 2010. Il prévoyait également un déficit du régime atteignant 395 millions d'euros pour 2009 et 3,2 milliards en 2010. Les prochaines prévisions de l'Unedic, connues le 23 avril, devraient être encore plus pessimistes. n« un jour cotisé, un jour indemnisé. »
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