Alors que Deutsche Telekom souhaitait consacrer toute son énergie à la préparation de l'ouverture de son capital, le débat fait rage autour de la réforme tarifaire mise en place le 1er janvier. Anticipant sur la concurrence de 1998, Deutsche Telekom a revu à la hausse ses tarifs « moyenne distance » et à la baisse le coût des communications interurbaines et internationales. Discutées devant le Parlement en 1994, la mise en pratique de cette réforme déclenche aujourd'hui les critiques des utilisateurs... mais aussi du ministre des télécoms. Hier, Wolfgang Boetsch, a demandé à l'opérateur « de clarifier » sa politique tarifaire, sans exiger pour autant une refonte totale. Le quotidien Bild a aussi mené une véritable campagne de presse négative. Le chef du gouvernement régional de Bavière (Union chrétienne sociale CSU) soulignait hier, dans Bild, l'impact social de cette politique tarifaire, pénalisante pour les personnes âgées et les malades. Une critique partagée par des experts des Unions chrétiennes du chancelier Kohl et de l'opposition social-démocrate (SPD). Le PDG de Deutsche Telekom exclut cependant tout retour en arrière sur cette politique. Cet avalanche de critiques intervient après le faux pas d'Alcatel SEL dont les centraux n'avaient pas correctement fonctionné lors de la mise en oeuvre de la nouvelle grille tarifaire. Cette erreur aurait entraîné un surcoût de 90 millions de francs et Deutsche Telekom pourrait poursuivre l'équipementier français.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:19

Partager :