Àforce de s'entendre dire qu'il n'avait plus sa place sur le marché du travail salarié, Didier Averseng a décidé de monter sa propre entreprise. Pour ce directeur commercial de 55 ans, le discours des recruteurs qui l'incitaient fortement à faire valoir ses droits à la retraite était devenu insupportable. Fils d'agriculteur, il a donc planché sur un business autour de l'installation de potagers " clés en main ". L'idée ? Elle est toute simple, encore fallait-il y penser : des bacs carrés en bois des Landes remplis de terreau de qualité, prééquipés pour l'arrosage et les tuteurs, si besoin, et semés selon les envies du client. En avril 2007, les Potagers d'Autan sont ainsi sortis de terre. Et presque un an après, la jeune pousse voit pointer ses premiers fruits.Nominée au concours des Septuors 2008, organisé par La Dépêche du Midi, elle commence à se faire connaître dans l'agglomération de Toulouse et même jusqu'à Bordeaux et Paris. Car, de fait, le principe de ce business surfe sur des concepts très tendance : la nature et la santé, avec la possibilité - même en ville ! - de faire pousser ses propres légumes et fruits frais à portée de main, sans avoir forcément la main verte et les outils nécessaires au travail de la terre." J'installe ces potagers en jardinières dans les jardins, mais aussi sur les balcons, explique le jeune entrepreneur. Le service est proposé tout compris avec le terreau naturel sélectionné chez un producteur en Ariège, un engrais biologique, les semis, les tuteurs, le système d'arrosage automatique et les conseils essentiels pour une production de qualité..."VERS LES COLLECTIVITES LOCALESS'il a pris du retard sur le lancement de l'activité en 2007 et n'affiche que 8.800 euros de chiffre d'affaires sur huit mois d'exercice, Didier Averseng voit l'année débuter en beauté. Les devis envoyés l'année dernière débouchent sur des commandes et son business s'affine. Il propose désormais aussi des pergolas, des bacs à sable et des bacs à compost pour des clients qui n'ont pas le temps d'aménager leur bout de jardin. Mieux, il intéresse aujourd'hui beaucoup les collectivités locales qui y voient de nombreuses possibilités pour créer du lien social et des activités de loisirs éducatifs adaptées aux scolaires et aux clubs du troisième âge. " Les jardinières peuvent être placées en hauteur et sont donc bien adaptées aux personnes à mobilité réduite ou souffrant de problèmes de dos, précise Didier Averseng. Mais pour développer l'entreprise au-delà du marché des particuliers, je devrais trouver des partenaires et embaucher. "

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:23

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