Le numérique à l'école reste encore à l'état d'expérimentation en France. Pourtant, parmi les très riches écosystèmes franciliens (plus de 10.000 entreprises sont spécialisées dans les technologies d'information et de la communication, les TIC), nombre de PME ont développé des solutions originales en la matière. La chambre de commerce et d'industrie de Paris et Cap Digital ont emmené en janvier une délégation d'entreprises au salon Bett de Londres, un des grands rendez-vous mondiaux des TIC pour l'éducation, auquel « La Tribune » a été invitée par le pôle de compétitivité francilien. Et les petits Français n'ont pas froid aux yeux... Face à des géants du tableau numérique interactif (TNI) comme Panasonic, Smart ou encore le britannique Promethean, la société Optinnova affiche sans complexe son matériel innovant qui attire bien des regards. OptiMove est un TNI mobile doté d'un projecteur couplé à une caméra et un stylet intelligent qui permet d'interagir avec un contenu multimédia sur n'importe quel support, un tableau mais aussi un mur blanc... « Ce système est souple puisque le PC et le projecteur peuvent être installés sur un chariot et simple d'utilisation, ce que recherchent nombre d'enseignants », résume le fondateur de cette jeune entreprise Alain Boissier.Débouchés Pour son voisin de stand, le modèle économique est différent. La technologie de Vision Objects, la reconnaissance d'écriture manuscrite, équipe en effet nombre de TNI dans le monde. La présence au Bett est indispensable afin que les visiteurs identifient bien cette technologie française. Car la société veut se diversifier. Après le monde de l'éducation et les téléphones, son fondateur table sur la commercialisation d'une application en nom propre pour les smartphones mais aussi pour les tablettes, un support idéal pour l'écriture manuscrite en toutes circonstances.Navidis, éditeur de cartes géographiques dynamiques en 3D, met en avant sa participation au projet européen Apollon qui comprend notamment une collaboration avec la ville de Manchester. Pour son patron, Philippe Perennez, la journée a été bonne : le représentant de l'institut géographique britannique s'est montré intéressé par sa plate-forme technologique qui offre une vision interactive et en temps réel de l'activité d'une zone géographique.Développeur d'instruments de mesure, Ovio Optics a présenté un outil pédagogique pour les classes de physique au lycée comme en classe prépa. Son spectromètre permet d'analyser une source lumineuse grâce à un capteur relié à une fibre optique qui affiche les résultats de la mesure de manière graphique sur l'écran d'un PC.L. P.

latribune.fr

01 Févr 2011, 11:09

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