Fillon au chevet des agriculteurs avant la présidentielle

À treize mois de l'élection présidentielle, François Fillon s'est présenté avec une promesse au congrès de la FNSEA à Saint-Malo. Le Premier ministre, s'est engagé sur un allègement du coût du travail permanent dans l'agriculture, mesure qui prendrait effet début 2012. Sans livrer beaucoup de détails, François Fillon s'est déclaré favorable à une mesure «ciblée» qui profite à « certaines professions » comme l'agriculture. Il a toutefois prévenu qu'il faudra « lever l'obstacle européen ». L'idée d'une TVA sociale, portée par le syndicat agricole n'a donc pas été retenue. Cette annonce était attendue : la veille, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait préparé le terrain. Elle a par ailleurs une certaine logique puisqu'un allègement des charges sur le travail occasionnel agricole (saisonniers) a été décidé début 2010 pour un coût annuel de 500 millions d'euros.Concrètement, ces nouvelles mesures dont le coût est évaluée à 1 milliard d'euros par an sans que le financement soit précisé, seront soumises au Parlement cet automne dans le cadre de l'examen de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une mission sera confiée au député UMP Bernard Reynès (Bouches-du-Rhône). déceptions de la FNSEA La question du coût du travail est l'un des dossiers prioritaires du patron de la FNSEA, Xavier Beulin. Selon lui, depuis dix ans, l'agriculture française a perdu des parts de marché au profit notamment de l'Allemagne et des Pays Bas. En cause : le coût du travail qui serait plus élevé en France (15 % des salariés travaillent dans le secteur agricole) que chez nos concurrents européens notamment dans la filière des fruits et légumes (12,5 euros l'heure en France contre 6 euros en Allemagne). La FNSEA, qui n'a pas obtenu non plus l'indexation des prix alimentaires sur les matières premières agricoles, a nuancé sa déception, estimant peu « précise » l'annonce gouvernementale. Mais les producteurs de légumes, qui espéraient des mesures immédiates, ont été beaucoup plus virulents. Pas sûr donc que Nicolas Sarkozy parviennent à reconquérir ainsi une partie de l'électorat rural de droite qu'il a perdu. C. J.
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