Opter pour le stylo bleu, le cartable rose et/ou le cahier à petits carreaux ? Le Caddie d'un côté, l'enfant de l'autre, les parents devront cette année faire un choix supplémentaire : investir ou non dans les fournitures « vertes ». Apparus sur le marché depuis trois ou quatre ans, ces matériels scolaires recyclables, biodégradables ou écolabellisés fleurissent chez les fournisseurs et dans les rayons. Pourtant, pas de boom du marché. Bien que le développement durable et la protection de l'environnement commencent à pénétrer les esprits, l'évolution des ventes reste lente et progressive.foisonnement d'idéesAinsi, la gamme de produits en bois Green de la société Stabilo, qui existe depuis 2007, représente ainsi moins de 2 % de son chiffre d'affaires. « Nous constatons une vraie demande au niveau des administrations, accélérée par le Grenelle de l'environnement, détaille la directrice marketing Stabilo de France, Marie-Pierre Mesgouez. Du côté du consommateur, même si nous observons une prise de conscience, le démarrage est plus lent. » Conséquence, chez Casino, les fournitures scolaires écolos ne représentent que 1 % du chiffre d'affaires lors de la rentrée. Mais 1,5 % sur l'année. Le responsable des produits d'éducation et des jouets chez Casino France, Philippe Marion, explique que, « au moment de la rentrée, les parents se concentrent sur des produits basiques ; c'est ensuite, dans le courant de l'année, qu'ils sont plus sensibles aux écoproduits ».Cela reste encore un marché de niche mais les marques regorgent d'idées pour attirer les clients. Le groupe japonais Pilot commercialise depuis 2006 une gamme écologique baptisée Begreen, dont le B2P (« from bottle to pen ») est réalisé à 89 % à partir de plastique recyclé provenant essentiellement de bouteilles d'eau issues du tri des déchets ménagers et rempli d'une encre composée d'eau à 99,5 %. Stabilo étend sa gamme de crayons graphite et de couleur au Greenlighter, un surligneur? en bois. Surfant sur la vague, Bic a lancé cette année la gamme Bic écolution.Difficile de s'y retrouver face à ces produits estampillés de multiples labels. « Les écolabels identifient les produits les plus performants d'un point de vue environnemental. C'est pourquoi la part de marché d'une catégorie de produits couverte par l'écolabel ne dépasse pas 20 % », explique Émilie Machefaux, ingénieur au département écoconception et consommation durable de l'Ademe. À l'écolabel français NF Environnement s'ajoutent l'écolabel européen mais aussi le Blue Angel allemand et le Nordic Swan des pays nordiques, également présents en France. Existent également pour le bois le FSC (Forest Stewardship Council, organisation fondée par des associations de défense de l'environnement et des représentants de la filière du bois), utilisé par Stabilo ou Clairefontaine, et le PEFC (système de certification né d'une initiative des professionnels de la forêt du bois). pas plus chèresPas de quoi faciliter le choix des parents dans les linéaires surpeuplés. Après cette épreuve, il faudra passer en caisse. À ce sujet, distributeurs et fournisseurs s'accordent : les fournitures scolaires « vertes » ne sont pas forcément plus chères. Un bon point pour le développement futur de leurs ventes.

latribune.fr

02 Sept 2009, 1:37

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