La place financière internationale de l'émirat est fragilisée

Dubaï se rêvait telles les places financières de New York, de Londres ou de Hong Kong : comme un centre financier régional. Sur son site, Dubai International Financial Center (DIFC) se targue même d'afficher la croissance la plus rapide au monde parmi les centres financiers. Mais au lendemain du moratoire de six mois demandé par le conglomérat public Dubai World sur sa dette, cette ambition, nourrie depuis le lancement de la place en septembre 2004 à coup de tournées de présentation et de prises de participation pour asseoir son rayonnement international, semble bien remise en cause.crédibilité écornée« La façon dont Dubaï répondra à la situation financière actuelle et dont les décisions seront annoncées déterminera sa crédibilité, estime Cubillas Ding, analyste chez Celent. Le système financier légal est pour la première fois mis à l'épreuve. » Sa réputation dépendra beaucoup des réponses apportées à la communauté internationale. « Personne ne veut jouer sur un terrain où les règles ne sont pas claires. » Déjà, la décision d'évincer le gouverneur de DIFC, courant novembre, avait surpris.Le 9 novembre dernier, les dirigeants de DIFC, lancé pour attirer les grandes institutions financières internationales, se félicitaient d'être parvenus à attirer plus de 850 sociétés en seulement cinq ans dans les domaines de la banque, l'assurance, la gestion de fortune et la finance islamique. Borse Dubai détient aujourd'hui 20,6 % du London Stock Exchange et 19,9 % de Nasdaq OMX. Mais d'autres pourraient chercher à profiter de sa faiblesse. Abu Dhabi et le Qatar notamment. Dans les années 1990, les Émirats arabes unis avaient projeté d'ouvrir une Bourse unique. Mais Dubaï a lancé son propre marché, en 2000. Abu Dhabi construit actuellement son propre centre financier. Celui-ci devrait être terminé en 2014. De fait, certains craignent que son éventuel soutien financier soit assorti de conditions. Pour l'ancien président de l'Autorité des services financiers de Dubaï, Ian Hay Davison (interrogé par Bloomberg), Dubaï pourrait bien avoir à revoir ses prétentions dans la finance, pour se recentrer sur le commerce et les services. C. FR.
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