Les solides bénéfices de Munich Re sont de bon augure pour les résultats 2009 des réassureurs

Une hirondelle ne fait pas le printemps... sauf si elle est du gabarit de Munich Re. Les bons résultats dévoilés mardi par le mastodonte allemand sont donc de bon augure pour la réassurance. Le leader mondial du secteur a en effet indiqué mardi qu'il comptait relever son dividende de 4,5 %, à 5,75 euros par action, grâce à un résultat net annuel (en données provisoires) en hausse de 62 % sur un an, à 2,56 milliards d'euros. Un chiffre supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 2,39 milliards d'euros, et aux objectifs de l'entreprise, qui visait entre 2,2 milliards et 2,5 milliards.Outre le beau rebond de la Bourse, qui a dopé son résultat financier, la performance de Munich Re s'explique par le fort recul de la sinistralité. Son ratio combiné, qui rapporte les sinistres et les frais de gestion aux primes encaissées, s'est ainsi établi à 95,3 % en 2009, contre 99,4 % lors de l'exercice précédent marqué par les ouragans Ike et Gustav. Un constat qui devrait s'appliquer au secteur dans son ensemble. « En l'absence de grosse catastrophe en 2009, les résultats techniques de la réassurance seront meilleurs que l'année précédente, qui était déjà plutôt bonne », anticipe Daniel Fortuit, président du comité « Cessions » (des risques d'assurance aux réassureurs) de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA). Quant à l'embellie observée sur les marchés d'actions et d'obligations entre mars et décembre, elle a dopé la rentabilité des réassureurs et renforcé leurs bilans. Les résultats 2009 s'annoncent donc de bonne facture.surcapacitéEn revanche, concernant 2010, Munich Re a souligné que les renouvellements de contrats, dont la majeure partie se produit au 31 décembre, se sont déroulés dans un climat moins favorable pour le secteur. « On craignait une restriction des capacités des réassureurs, ce qui aurait tiré les tarifs vers le haut, mais grâce au redémarrage des opérations de titrisation, le marché s'est trouvé légèrement en surcapacité, ce qui explique que, dans l'ensemble, les prix aient peu évolu頻, explique Daniel Fortuit. Sur le marché français, les tarifs ont ainsi reculé pour les catastrophes naturelles, à l'exception des tranches touchées par la tempête Klaus, dont les dégâts ont atteint 1,7 milliard d'euros, selon la FFSA. Même dynamique en automobile, où les prix se sont pratiquement stabilisés après plusieurs années de hausse soutenue.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.