Urgence PME

La convergence est frappante. De la vieille Europe au Nouveau Monde, l'aide aux PME reste « LA » priorité. Mardi, la Deutsche Bank a créé un fonds de 300 millions d'euros destinés à renforcer les fonds propres des PME allemandes. Un fonds privé, auquel Daimler devrait se joindre, et dont l'action ciblée viendra compléter les aides massives ? 110 milliards d'euros ! ?, mises en place par Berlin l'an dernier pour secourir son « Mittelstand ». Mardi encore, Barack Obama a annoncé vouloir allouer aux petites et moyennes entreprises américaines, via des prêts ciblés, 30 des 700 milliards de dollars mis sur la table en 2008 pour sauver le système financier. C'est vrai qu'il y a urgence planétaire. Entre chute brutale d'activité et resserrement des conditions de crédit, les défaillances de PME dans le monde ont augmenté d'un tiers l'an dernier. La France n'y a pas échappé, même si elle n'a dénombré « que » 17 % de défaillances supplémentaires. Elle doit essentiellement ce résultat à l'action des pouvoirs publics, les crédits bancaires aux entreprises ayant globalement reculé de 0,9 %, malgré un léger redémarrage en décembre, et même de 14,2 % si l'on ne s'en tient qu'aux crédits de trésorerie, les plus sollicités par les PME. Pas étonnant, dans ces conditions, que ces entreprises saluent l'action de la banque publique Oséo, qui a garanti 3,6 milliards de concours bancaires pour renforcer la trésorerie de 15.000 entreprises. Une action d'urgence, complétée désormais par l'entrée en lice du nouveau Fonds de consolidation et de développement des entreprises. Un fonds public-privé de 200 millions d'euros, mais à l'objet identique à celui de Deutsche Bank. À problème universel, remède... [email protected] pierre-angel gay
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