Les résultats des entreprises rassurent

à force de trop orienter les projecteurs sur les effets collatéraux de la crise grecque, on en aurait presque oublié la solidité financière des entreprises cotées. Pourtant, outre-Atlantique, les trois quarts des entreprises du S&P500 ont d'ores et déjà livré des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions des analystes. En France, les stars du CAC 40, dans leur grande majorité, ne sont pas en reste. Leurs performances du premier trimeste poussent les experts de la propective financière à relever leurs anticipations. En Europe, les analystes ont, d'après Pierre Sabatier, stratégiste chez PrimeView, révisé leurs prévisions de résultats annuels de 3,5 % sur le DJ Stoxx 600 depuis début avril. Outre-Atlantique, ce rehaussement atteint 5 % pour le S&P500. Désormais, les pronostics portent sur des croissances bénéficiaires respectives de 31,9 et 35,3 % sur le Vieux Continent et aux états-Unis. « Après trois mois de recul, la pente des révisions, déterminante pour les marchés actions, est redevenue clairement positive », indique Pierre Sabatier. Il s'agit, selon lui, d'un solide facteur de soutien des cours. D'ailleurs, il y a fort à parier que la correction de près de 4 % du CAC depuis le début de l'année aurait pu être bien plus sévère si les deux derniers mois n'avaient pas été pontués de bonnes nouvelles du côté de certains poids lourds comme Pernod-Ricard, Danone ou encore L'Oréalcute;al. La tendance est d'autant plus encourageante que les perspectives de redressement de la rentabilité des groupes cotés ne reposent pas seulement sur une baisse de coûts. bonnes prévisionsPrincipal levier sur les profits en 2010 : la bonne orientation de leur activité. « Les analystes prévoient désormais une croissance du chiffre d'affaires des entreprises européennes non financières de 8 % contre 6,4 % il y a un mois, après avoir connu une chute de 9,5 % en 2009 », observe Pierre Sabatier. L'expert ajoute que si ces prévisions se confirmaient, le chiffre d'affaires des plus grandes entreprises de la zone (hors financières) ne se situerait plus qu'à 2,3 % en deçà de son plus haut de 2008.De quoi redonner du baume au coeur des opérateurs. Du moins, temporairement. Comme le pense Pierre Sabatier, la courbe des indices boursiers pourrait prendre la forme d'une tôle ondulée au cours des prochains mois, notamment à cause de la précarité financière des pays du sud de l'Europe. Reste maintenant aux entreprises à confirmer le tir au cours du deuxième trimestre et ainsi permettre au compartiment des actions d'amortir d'éventuels chocs à la baisse.
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