Raphaël Allemand aide les PME dans la « jungle brésilienne »

l'expatriéLe Brésil serait-il un paradis en trompe-l'?il ? Tout paraît d'abord exotique. Les cocotiers ruisselant de soleil le long de plages, un climat de détente, avec la gentillesse coutumière des autochtones. C'est une telle atmosphère, enchanteresse, qu'a découverte Raphaël Allemand lorsque le Club Med l'a envoyé à Salvador. À l'époque, ce gymnaste était GO, responsable d'une activité, l'école de cirque. Il avait ?uvré dans plusieurs pays. Ce fut alors le coup de foudre pour la Brésilienne Vanice, vétérinaire. Et Raphaël éprouva l'envie de refaire sa vie sur ces terres lointaines.Douze ans plus tard, dans un tout autre décor, la tumultueuse ville de São Paulo, désormais son port d'attache, il fait le bilan suivant : « Le Brésil est un pays plein d'opportunités où tout reste à faire. Mais je suis accaparé par la bureaucratie, passant parfois une demi-journée à la banque pour résoudre des problèmes. » Après avoir travaillé à la Mission économique, il a été embauché par une entreprise qui a mis la mode du futon. Puis il s'est lancé dans le « consulting », mettant sa connaissance du terrain et de la culture locale au service des PME tricolores désireuses de se déployer au Brésil. Il a fondé en 2004 le cabinet EOC do Brasil, associé en France à EOC (Est-Ouest Conseils). Raphaël Allemand s'appuie sur une dizaine de consultants indépendants au Brésil.Le premier chantier d'EOC do Brasil a été la préparation de la visite d'un « bataillon » de chefs d'entreprise d'Île-de-France en 2005, puis de la région Paca l'année suivante. Le cabinet s'est vu confier l'image, la promotion et le positionnement des producteurs viticoles français sur le marché du rosé brésilien. « Une douzaine de producteurs de domaines provençaux faisaient partie de cette mission, explique Raphaël Lallemand. Cela a marqué l'entrée en force du rosé au Brésil, dont les ventes ont connu une fantastique progression. » Ses clients sont le Conseil interprofessionnel des vins de Provence et le Provence Club Brésil, qui réunit neuf producteurs.Dans quelques semaines, ce sera un salon sur l'huile et ses dérivés, auquel participent Lesieur et Terroirs oléicoles, puis un salon et un séminaire franco-brésilien de tréfilage. Raphaël ne cache pas l'ampleur des difficultés qui attendent les candidats à un projet d'implantation dans le plus important des pays sud-américains : « Les Brésiliens sont tolérants et accueillants, mais leur manque de planification crée souvent un fossé culturel qui peut inviabiliser certaines affaires avec les Français. Tout se fait à la dernière minute et il faut être à la disposition de ses interlocuteurs pour ne pas rater des affaires. »
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