distribution de fondsEn décembre dernier, Guillaume Abel, administrateur délégué de Fund Channel, plate-forme logistique de distribution de fonds détenue à l'époque à 100 % par Crédit Agricolegricole Asset Management (CAAM), déclarait à « La Tribune » qu'il souhaitait « doubler ses encours distribués en deux ans », soit passer de 8 milliards d'euros à 16 milliards. Neuf mois plus tard, c'est chose faite puisque les encours sont de 23 milliards d'euros. Comment ? En ouvrant le capital de Fund Channel à BNP Paribas Investments Partners (BNPP IP) à hauteur de 49,96 %. En contrepartie, CAAM touche du cash.Fund Channel, concurrente d'Axeltis, filiale de Natixis, est une plate-forme entre professionnels (B to B) qui « référence des gammes de produits mais ne fait pas de sélection ou de passage d'ordre, à la différence­ de ses concurrentes étrangères, précise Guillaume Abel. Elle fonctionne comme une centrale d'achats en négociant au mieux les tarifs avec les promoteurs ». Aujour­d'hui, cette plate-forme offre un accès à plus de 10.000 fonds gérés­ par 197 sociétés de gestion couvrant toutes les classes d'actifs, hors gestion alternative. La « nouvelle » structure comporte 40 personnes basées à Luxembourg avec deux personnes venant de BNPP IP : une chargée des relations avec les sociétés de gestion et une secrétaire générale. BNPP IP proposait déjà ce type d'offre à travers sa filiale Fundquest. Pourquoi alors rentrer au capital de Fund Channel ? économies d'échelle« L'activité de services aux distributeurs de fonds est un métier à faibles marges, répond Charlotte Dennery, directrice générale de Fundquest et membre du conseil d'administration de Fund Channel. Ce partenariat nous permet d'atteindre une taille critique significative et d'offrir un service optimal aux clients. » Et aussi de réaliser des économies d'échelle et d'avoir une certaine profitabilité. Les deux acteurs reconnaissent que leurs encours étaient insuffisants pour être un acteur majeur en Europe sur ce marché. Les deux maisons misent donc sur une architecture ouverte. De quoi attirer, entre autres, la clientèle des assureurs et les distributeurs de fonds en ligne.Thierry Serrouy

latribune.fr

03 Sept 2009, 1:45

Partager :