Avec 3 millions de personnes assurées pour la dépendance pour environ 500 millions d'euros de chiffre d'affaires selon les dernières statistiques à fin 2008, la France est le premier pays en termes d'équipement, avec 5 % de la population couverte, soit 20 % des plus de 60 ans. Ce n'est pourtant pas une performance considérable si on la compare aux plus de 90 % de Français assurés par une complémentaire santé. La méconnaissance du risque n'explique plus cette situation car les Français se disent concernés à 81 % par la dépendance selon le baromètre la Banque Postale-« La Tribune ». La nature d'une assurance dépendance « à fonds perdus » pour laquelle on cotise pendant des années, des décennies parfois, pour un événement qui ne se produira peut-être jamais, n'est sans doute pas étrangère à ce manque d'engouement. solution collectiveLe prix de l'assurance individuelle (359 euros par an en moyenne) constitue également un frein même si cela ne représente qu'à peine 1 euro par jour en moyenne. La solution collective dans le cadre de contrat d'entreprise, de groupe professionnel ou mutualiste est meilleur marché (28 euros par an en moyenne) et connaît un regain d'intérêt : la Mutuelle générale de l'Éducation nationale (MGEN) l'a inclus d'office depuis janvier 2009 dans ses contrats santé, soit pour 2 millions de personnes. La compagnie Axa a mis en place depuis juillet 2009 une couverture dépendance collective pour ses 23.000 salariés en France avant de la commercialiser auprès des entreprises. Et le groupe AG2R La Mondiale, pionnier de l'assurance individuelle depuis 1985 et toujours parmi les leaders (17,4 % de parts de marché), a lancé le mois dernier une assurance collective pour les entreprises. Reste que les tergiversations sur le lancement d'une réforme toujours reportée et les effets de la crise n'ont guère incité les Français, ni les entreprises, à souscrire en masse. Après avoir fortement progressé jusqu'en 2005 où le nombre d'assurés a bondi de 12 %, les nouvelles souscriptions d'assurance dépendance n'augmentent plus que de + 4 % par an. S. So.

latribune.fr

03 Févr 2010, 23:44

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