Regain d'intérêt d'IPM pour le marché français

Si les PME ont souvent des difficultés à aller à l'international, Intégration Pharmaceutique Modulaire (IPM) s'est d'emblée consacré à l'export. Il lui a fallu quelques années pour toucher le marché intérieur et les pays limitrophes. Désormais, son chiffre d'affaires de 6 millions d'euros (+ 30%) est réalisé à 50 % à l'export contre 100 %, il y a peu de temps. Créée en 1992, au Passage d'Agen (Lot-et-Garonne), au sein du groupe pharmaceutique UPSA, l'entreprise a fait partie, au gré de rachats, de multinationales jusqu'en 2007, date à laquelle, elle a pris son indépendance. Elle fabriquait des modules pharmaceutiques clés en main pour des pays africains ou de l'ancien bloc soviétique. Ces modules tout équipés, aux normes pharmaceutiques, permettent de s'affranchir des contraintes locales. Achetés par des laboratoires ou par des États, ils hébergent la fabrication de solutés injectables, de comprimés effervescents, de sirops, de formes sèches, comprimés ou gélules. Ils doivent rentrer dans un conteneur maritime ou être transportables par camion. Montée en puissance En 2007, IPM a élargi son champ d'action avec une activité de négoce « pour renforcer son rôle de fournisseur de l'industrie pharmaceutique », explique Michel Daunes, le président. Autre approche déterminante, la conception de l'Isodule. Il ne s'agit plus d'usine complète mais de petites unités sur mesure spécialisées dans une ou deux opérations seulement. Peu coûteux et très flexible, l'Isodule permet à un laboratoire pharmaceutique d'y faire de la R&D, du conditionnement, de tester une nouvelle fabrication ou une production atypique, de l'utiliser en extension de capacité ou en cours de déménagement. IPM en a déjà vendu une dizaine et a des projets en France et dans les pays proches tels que l'Espagne, le Portugal, la Belgique ou la Suisse. La montée en puissance va obliger l'entreprise à recruter (ses 19 salariés seront insuffisamment nombreux) et à investir dans des locaux plus importants. Michel Daunes précise : « Il faut renforcer nos fonds propres, avoir une surface capitalistique qui rassure nos clients et financer des projets en gestation. » Un programme qui nécessite une levée de fonds de 500.000 euros d'ici à cet été.
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