Eutelsat et SES cherchent un sauveur pour leur filiale Solaris

Depuis l'an dernier, Eutelsat et SES Astra cherchent un sauveur pour leur filiale commune Solaris, mais cette recherche s'avère laborieuse. Au printemps 2010, les deux opérateurs satellite ont mandaté pour cela la banque Lazard. Des négociations avancées ont ensuite eu lieu avec un consortium comprenant Ericsson et le fonds suédois Parsifal. « Leur projet est de se positionner comme grossiste, c'est-à-dire de revendre les services de Solaris aux opérateurs télécoms de différents pays. Leur intérêt porte surtout sur les fréquences terrestres dont dispose Solaris en complément de ses fréquences satellite», indique une source industrielle. Selon plusieurs sources, un accord de négociations exclusives a même été signé, mais aurait expiré en début d'année. Interrogé, Solaris indique « discuter aujourd'hui avec plusieurs partenaires potentiels ». De son côté, « Parsifal est intéressé par certains aspects de Solaris », confirme son dirigeant Peter Ekelund, tandis qu'Ericsson n'a pas répondu. Si cette recherche s'avère laborieuse, c'est que le modèle économique reste à trouver. Un réseau de réémetteurs terrestres est notamment nécessaire, ce qui représente d'importants investissements. Côté services, Solaris s'était initialement positionné sur la TV mobile par satellite, puis a tenté d'élargir son spectre : radio, accès Internet. réception en voiture, sécurité publique... (« La Tribune » du 28 octobre 2010). Toutefois, les licences dont dispose Solaris dans certains pays limitent les services qu'il peut commercialiser, et excluent parfois l'accès Internet, comme en France. Aucun contratEnfin, Solaris s'est vu accorder en mai 2009 une licence par la Commission européenne, qui lui impose plusieurs obligations. L'une d'elle est d'avoir commercialisé ses services dans les deux ans, soit au 13 mai 2011. Steve Maire, directeur général de Solaris, explique que son offre commerciale est bien « disponible en France et en Italie pour tout grossiste qui voudrait adresser le client final. Certes, nous n'avons encore conclu aucun contrat avec un grossiste, mais nous considérons avoir rempli l'obligation de notre licence ». Pour convaincre ses clients potentiels, Solaris a conduit depuis l'an dernier des tests à Paris, Rennes, Nancy, Bruxelles. Barcelone et en Italie. À noter qu'Inmarsat, qui a reçu une licence paneuropéenne en même temps que Solaris, est encore plus en retard : il n'a toujours pas lancé son satellite. Jamal He
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