Avec 35 ans d'expérience dans les matières premières, Ian Henderson en a connu des périodes de vaches maigres ! Elles sont bien terminées : le responsable de l'équipe matières premières de JP Morgan Asset Management, qui gère environ 7 milliards de dollars d'actifs, est aujourd'hui si optimiste qu'il vient d'en racheter pour son propre compte, assure-t-il. Après une année 2010 où elles se sont beaucoup mieux comportées que les autres classes d'actifs, elles devraient à nouveau tenir leurs promesses en 2011. L'an dernier, selon l'indice Jefferies CRB qui reflète les principaux marchés cotés spécialisés, leur progression globale aura été de 14 %. Cette performance est due aux « petites » matières premières comme le coton, grand gagnant de l'année avec des prix en hausse de 89 %, ou encore le café (+ 64 %), mais aussi l'or (+ 24 %) ou le pétrole (+ 5 %), qui représentent les principales pondérations dans l'indice.Cette année, les paris se tournent soit vers les moins bonnes performances de 2010, comme le zinc, qui pourrait rattraper les autres métaux de base, soit vers l'argent, donné grand favori parmi les experts. Si l'on en croit l'agence Bloomberg, qui a compilé les prévisions d'une centaine d'experts des « commodities », l'once d'argent devrait en effet coter 40 dollars en 2011, contre 29 actuellement. Son rebond s'expliquerait par la double qualité du métal blanc, à la fois utilisé par les investisseurs comme refuge monétaire en lieu et place de l'or, et par les industriels notamment du photovoltaïque qui intègrent depuis peu l'argent à la confection des panneaux solaires.L'or est également attendu en hausse : l'once pourrait coter 1.700 dollars en prix moyen sur 2011. Enfin le zinc pourrait fortement grimper, puisqu'il est attendu à 2.800 dollars la tonne, contre 2.300 actuellement. Aline Robert

latribune.fr

04 Jan 2011, 23:23

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