Les prix immobiliers devraient encore augmenter de 5 % à Paris en 2011

Après le record des prix immobiliers parisiens en 2010 suivra... un nouveau record en 2011, même si des signes avant-coureurs d'un blocage du marché pointent leur nez après l'année de frénésie qu'a connue la capitale.Selon les prévisions du réseau Century 21 (900 agences), le prix moyen du mètre, qui a atteint 7.940 euros au dernier trimestre 2010 - près de 7.500 euros sur l'ensemble de l'année -, devrait augmenter de près de 5 % en 2011 pour frôler les 8.400 euros. Une hausse encore supérieure à la moyenne nationale (+ 3 %), mais qui traduit un sérieux coup de frein par rapport à l'envolée des prix de quelque 20 % observée en 2010, en ligne avec les chiffres des notaires.Les prévisions sont néanmoins difficiles, voire hasardeuses. Début 2010, beaucoup tablaient sur une hausse de 4 % pour l'année. La réalité du marché 2011 « dépendra de l'évolution des taux des crédits immobiliers », reconnaît Laurent Vimont, le président de Century 21. À 3,60 % en moyenne aujourd'hui par rapport à 4,40 % en 2008 (où les prix étaient à peine moins élevés), la différence reste encore favorable aux acheteurs. Pour autant, après avoir atteint des plus-bas historiques, les taux remontent. « La remontée des taux en fin d'année a un peu freiné les ardeurs », explique Laurent Vimont. Si elle se poursuit, elle devrait d'ailleurs calmer l'emballement des seconds accédants, les propriétaires qui achètent un logement plus grand ou mieux situé après avoir réalisé une plus-value à la vente. D'autant plus que le potentiel de cette clientèle a déjà été bien entamé l'an dernier. « En 2010, le marché était notamment alimenté par un grand nombre de seconds accédants qui avaient reporté de 2008 à 2009 leurs projets », explique Laurent Vimont.Les délais s'allongentLe président de Century 21 décèle d'autres indicateurs attestant que le marché parisien devrait « toucher un point-haut en 2011 ». Notamment la durée de vente des biens qui « est en train de se gripper ». « Au second semestre, pour la première fois depuis dix-huit mois, le délai entre le mandat de vente donné à une agence immobilière et la promesse de ventes s'est allongé », explique Laurent Vimont. De quatre jours à Paris, à quarante-neuf jours. Ce qui reste néanmoins plus court que les soixante-neuf jours nécessaires en 2009. Par ailleurs, l'écart de prix, minime (2,56 %), entre celui demandé à l'agence dans le mandat de vente et celui effectivement négocié, pourrait lui aussi se détendre. « Les acheteurs ne sont plus prêts à payer n'importe quoi à n'importe quel prix. »L'Île-de-France, qui a profité de la croissance du marché parisien avec une hausse des prix de 7,78 %, devrait voir ses prix « un peu » progresser en 2011.
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