Tous les clients ne sont pas gagnants. Mais ceux qui ont acquis un smartphone, un écran LCD ou un robot ménager pour 10 % de sa valeur semblent satisfaits. BidWin, le site créé à Brumath (Bas-Rhin) par David Erbacher reproduit le concept des enchères au centime en vogue au Royaume-Uni. Agrémenté, ici, d'une touche de stratégie : les enchérisseurs peuvent calculer le temps restant avant la clôture de la vente, en fonction du prix déjà atteint. Chaque jour, une dizaine de lots sont mis en vente. « Nous travaillons sans stocks de marchandises. La trésorerie est toujours positive : les clients paient cash et mes fournisseurs, Pixmania, CDiscount ou Amazon, m'accordent 30 jours de décalage », explique David Erbacher. Ancien acheteur industriel dans l'agroalimentaire, il a créé sa société en mars 2010 et songe déjà à ouvrir son capital. « Caractère stratégique » « Pour être rentable, BidWin a besoin de trafic sponsorisé. Nous cherchons en priorité des partenaires financiers possédant une expertise en Web marketing, capables de nous accompagner à l'international », annonce-t-il. En huit mois, 8.000 clients ont acheté des crédits utilisables sur son site, pour 350.000 euros de chiffre d'affaires. 2.000 objets ont été vendus. David Erbacher prévoit le doublement de son activité dès 2011. Dans le contexte légal très surveillé des loteries en ligne, prohibées en France, le jeune créateur de BidWin se veut rassurant : la société est enregistrée sous « vente sur catalogue de produits à distance », et le « caractère stratégique » de son jeu le place à l'abri des accusations de fraude.Olivier Mirguet, à Strasbourg

latribune.fr

04 Jan 2011, 23:23

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