Leclerc veut "casser" les prix des médicaments

A la recherche de leviers de croissance pour son groupe, Michel-Edouard Leclerc a décidé de vendre les médicaments non remboursés en vente libre dits OTC - pour over the counter, au dessus du comptoir - à des prix jusqu\'ici inédits. Sur le plateau de la Matinale de Canal +, le distributeur a été très clair sur ses intentions.\"Pour vendre de la parapharmacie, nous avons des pharmaciens (...). Les laboratoires, qui ont exigé cela, finalement nous ont rendu service puisque nous garantissons tous les problèmes de santé. Pour vendre de la dermo-cosmétique et du lait pour nourrissons, nous avons le pharmacien donc, à partir du moment où ils sont chez nous, nous ambitionnons de vendre des médicaments, notamment les médicaments qui ne sont plus remboursés, qui ne sont plus remboursables\", a-t-il indiqué, soulignant qu\'il s\'agit d\'un \"coup dur pour le pouvoir d\'achat des patients, des consommateurs\".Fidèle à sa stratégie historique consistant à casser les prix, Michel-Edouard Leclerc a indiqué que son groupe vendra ces médicaments \"moins cher, entre 25 et 30% par rapport à un prix d\'officine\".Rétablir un peu de concurrence\"Aujourd\'hui, il n\'y a pas vraiment beaucoup de concurrence entre les officines (...), il y a un écart de un à deux dans le prix des produits de pharmacie. Donc, on va essayer de mettre un peu de concurrence dans ce secteur\", a-t-il poursuivi sur le plateau de la Matinale. Cette offensive de Leclerc sur le marché du médicament n\'est pas une première.Depuis 2008 et la mise en « libre accès » de médicaments à prescription médicale facultative, non remboursables, le distributeur multiplie les \"coups\", via notamment des campagnes médiatiques au ton très tranché qui irritent les professionnels du secteur et qui lui vaut régulièrement des procès.En novembre, un syndicat de groupements de pharmaciens et la société Univers Pharmacie ont une nouvelle fois assigné le groupe Leclerc devant le tribunal de grande instance de Colmar, pour demander le retrait de publicités jugées \"irresponsables\" dans le domaine des médicaments. Les requérants reprochaient à Leclerc une \"campagne trompeuse pour le consommateur et dangereuse en termes de santé publique\", diffusée notamment sur son site internet (www.quiestlemoinscher.com). Leclerc y appelle notamment à \"alléger le budget santé des Français\" grâce à \"l\'instauration d\'une vraie concurrence sur les médicaments non remboursés pour favoriser une baisse des prix significative\". Le groupe y milite pour être autorisé à vendre ces médicaments dans ses parapharmacies. 
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