lingerie

Les créateurs s'intéressent peu à la manière dont nous nous habillons à demeure. Ils ont tort. Nous surinvestissons nos intérieurs et dépensons des fortunes en déco. Pourquoi ne ferions-nous pas de même pour nos tenues maison ?Au dernier salon de la lingerie, la tendance du « loungewear » s'est confirmée ; soit le confort, les belles matières, et le retour au classicisme. Les formes sont ajustées, ni trop strictes, ni trop serrées pour se mouvoir à son aise, ni trop grandes ou trop longues pour ne pas se sentir totalement enseveli et paraître dix fois sa taille.Côté matières, place aux étoffes « cocoon ». Le coton d'Égypte, dont les longues fibres tissées très serrées offrent une douceur exceptionnelle, est plébiscité. De même, le coton bio, sans apport chimique, là encore, fait de plus en plus d'adeptes. La flanelle, dont la particularité est d'être tissée de façon très relâchée, séduit pour son moelleux. Quant au cachemire que l'on peut volontiers qualifier de matière de la décennie, symbole de la démocratisation du luxe, il se porte très facilement en pyjama, chaussettes et autres twin-set. Et ce d'autant qu'on le trouve à tous les prix, de Monoprix à Éric Bompard. Enfin, parmi les fibres techniques, l'élasthanne, qui comme son nom l'implique, offre des qualités exceptionnelles d'élasticité, répond parfaitement aux attentes de souplesse de la tenue.Côté forme, si les grenouillères pour adultes appréciées dans les années 1980 (façon Arthur) demeurent encore dans vos placards, autant les brûler immédiatement, elles n'ont plus lieu d'être à une époque, où il importe d'être confort certes, mais chic toujours. Idem pour le jogging, il n'a sa place qu'en extérieur, pour certaines activités sportives précises. Quant à la djellaba et les boubouches, c'est une question de style. Sortis de leur contexte, au coeur de Paris, ils frisent vite l'anachronisme.Les mustsPour les dames, depuis cinq ans, c'est Eres qui se fait office de référence. Véritable recueil de poésie, façon « Lagarde et Michard », portant des noms aussi lyriques que Vol de Nuit, Talulha, Allegro ou Théorème, la collection homewear décline un esprit très « dedans-dehors ». Soit une dizaine de pièces, inspirées du dressing dandy. Si les lignes sont plutôt masculines, les étoffes sont, quant à elles, précieuses : voiles de cachemire, velours de soie, coton bio et mailles délicates. Jouant la carte des contrastes, Eres s'amuse à mixer des pyjamas smoking et des nuisettes ajustées, à des cache-coeurs et plaids « cocoon ». Bref, il y en a pour tous les goûts. Faut-il encore avoir le budget... comptez 775 euros pour un peignoir.Côté messieurs. La rolls est un pyjama griffé Charvet, l'illustre tailleur. Disponible à partir de 380 euros (en popeline rayée ou unie) pour une version standard, ou disponible à partir de 560 euros pour un modèle sur mesure. Il faut dire qu'entre les 6.000 références de tissus et les trente couleurs de pipage ? la bordure gansée qui ourle les cols ?, il n'y a que l'embarras du choix. Le comble du luxe ? Réchauffer ses épaules d'une robe de chambre en twill de soie, à choisir ? de préférence ? imprimée. Comptez tout de même 1.300 euros.Sachez que Celio propose des pyjamas sans faute de goût pour 34,90 euros ; soit un pantalon de coton rayé noué à la taille et un T-shirt manches longues avec col tunisien à boutons, couleur anthracite. Enfin, pour celles qui aiment confort, souplesse et matières douces, filez chez Repetto, détournez le vestiaire des danseuses étoile. Parfaitement coupées, les pièces ne se déforment jamais et résistent aisément à tout traitement plus de dix ans. J. A.
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