« Il est stratégique pour

STRONG>Votre banque de financement et d'investissement a beaucoup moins souffert que celle de vos concurrentes américaines. Pourquoi ?Notre modèle économique est différent. Nous ne faisons quasiment pas de trading pour compte propre. Nos activités de marché sont entièrement tournées vers des produits répondant aux besoins de financement ou de couverture de nos clients. C'est en particulier la très bonne tenue de nos activités de « fixed income » [taux et change, Ndlr] qui nous a permis de limiter la baisse de notre résultat net. Nous avons maintenu notre position de numéro un des émissions obligataires en euros. Les nouvelles difficultés de certains pays de la zone euro auront-elles un impact sur la banque?Notre exposition à la dette souveraine a été communiquée en détail lors de la présentation des résultats des tests de résistance fin juillet. Elle n'a pas sensiblement évolué depuis. Le seul pays « sensible » sur lequel nous détenons une position non marginale est la Grèce, avec 5 milliards d'euros d'obligations d'Etat, soit environ 0,4 % de nos engagements. Le niveau d'activité en France est-il satisfaisant ? Oui. Nous continuons à collecter des dépôts et la distribution de crédit est dynamique. Le marché immobilier reste très vigoureux. En un an, nos encours de crédits à l'habitat ont cru de 8,6 %, à 63 milliards d'euros. Concernant le financement des PME, l'objectif que s'était fixé BNP Paribas en septembre 2009 de distribuer 5 milliards d'euros d'ici fin 2010 pour financer 40.000 projets a été atteint en septembre. Vous êtes en avance sur votre feuille de route pour l'intégration de Fortis. Allez-vous relever votre objectif de synergies ? L'intégration de Fortis se déroule remarquablement bien. Nous avons déjà réalisé plus des deux tiers des 900 millions d'euros de synergies prévues d'ici fin 2012. Il n'est pas exclu de relever cet objectif mais le moment de le faire n'est pas encore venu. Par ailleurs, nous profitons du réseau de centre d'affaires dédié aux entreprises hérité de Fortis en Europe. Ainsi l'addition de BNP Paribas et de Fortis a donné naissance à un maillage sans équivalent de 150 « business centers » dans 24 pays. Le prochain grand chantier dans l'intégration de Fortis se trouve désormais en Turquie...Ce pays affiche l'un des taux de croissance économique les plus forts dans la zone Europe-Méditerranée. Il est donc stratégique pour nous d'y disposer d'une forte présence. Avec la fusion de TEB, détenue à 50% par BNP Paribas, et de Fortis Turquie, nous deviendrons le septième acteur du pays. Nous avons désormais la taille critique sur ce marché.Et en Italie, quelles sont vos ambitions ?Avec 1.000 agences en 2012, contre 840 aujourd'hui, nous disposerons d'un réseau d'agences suffisamment dense. Toutes activités confondues, BNP Paribas est aujourd'hui le quatrième groupe bancaire du pays.La crise aux Etats-Unis ne remet-elle pas en cause votre présence dans la banque de détail outre-Atlantique ? Non. Nous souhaitons conserver BancWest, qui a retrouvé un niveau de résultat significatif. Le coût du risque continue de baisser et notre coefficient d'exploitation se maintient à un niveau satisfaisant. BancWest pourrait-elle participer au mouvement de consolidation en cours dans les banques régionales aux Etats-Unis ?Nous n'excluons rien, mais la situation économique dans ce pays nous impose la prudence.Vous êtes cité comme candidat au rachat de Polbank EFG en Pologne, de certains réseaux de Banco Popolare en Italie ou encore de Pioneer, la filiale de gestion d'actifs d'UniCredit. Qu'en est-il ? Nous ne commentons pas les rumeurs. Il faut garder à l'esprit que BNP Paribas a un potentiel de croissance important dans son périmètre actuel. Il n'y a donc aucune urgence de procéder à des acquisitions. Vous avez récemment conclu deux partenariats dans le crédit à la consommation, avec BPCE et Commerzbank en Allemagne. D'autres suivront-ils ?De futurs accords du même type pourraient être noués dans le cadre du développement de cette activité à l'international. Nous comptons aussi nous appuyer encore davantage sur nos propres réseaux d'agences.
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