Auto : la guerre des promotions pour vendre à tout prix

Le marché plonge, les remises pleuvent. Logique, avec une nouvelle baisse des immatriculations de voitures de 15% en France le mois dernier, les constructeurs doivent écouler leurs stocks et faire tourner leurs usines coûte que coûte.  Chez Renault, on annonce clairement la couleur. L\'opération \"Fashion Weeks\" met depuis janvier l\'accent  sur les modèles en stock à travers la plateforme en ligne \"Renault Shop\". A la clé: \"jusqu\'à 25% de remise\", annonce le constructeur au losange. Peugeot propose pour sa part une petite Peugeot 107 à moins de 7.000 euros. Soit près de 3.000 euros de remise. Pas mal. Sur la gamme \"high tech\" hybride (diesel-électrique), la firme au lion offre carrément 4.000 euros de réduction.Cadeaux à gogoLes étrangers ne sont pas en reste. Chez Fiat, la nouvelle Panda d\'entrée de gamme est à 7.990 euros, avec 2.000 euros de cadeau. Même la citadine chic et snob 500 y va de son coup de pouce avec 1.500 euros de prime. Les modèles les plus récents n\'échappent pas à la foire commerciale. Le dernier minispace Ford B-Max est à peine commercialisé qu\'il a droit à 3.000 euros de remise avec un prix d\'appel de 12.990 euros désormais. Ford fait encore mieux, avec 3.800 euros de rabais pour son 4x4 compact Kuga II, que l\'on ne voit pas encore dans les rues! Il est vrai que  l\'américain a vu ses immatriculations de voitures chuter en France de 35% le mois dernier. Volkswagen s\'y met aussi allègrement. La petite Polo est à 10.690 euros avec pas mal d\'équipements en prime (dans la limite des stocks disponibles). Soit jusqu\'à 20% de rabais.Négociez!Ces offres sont celles qui font l\'objet d\'annonces officielles de la part des constructeurs. Dans les faits, les remises sont encore plus substantielles. Négociez, c\'est le moment! Et, comme le marché français ne va pas repartir à court terme, les perspectives sont prometteuses pour ceux qui veulent acheter une voiture. Cette guerre des promotions n\'est d\'ailleurs pas que française. Les offres diverses font fureur notamment en Espagne, en Italie, outre-Rhin.... PSA prévoit une baisse de 3 à 5% des immatriculations totales en Europe et en France cette année. Chez Renault, on table sur un recul de 3% au mieux sur le Vieux continent pour l\'année. Les constructeurs sont confrontés à d\'énormes surcapacités en Europe. Fermetures d\'usinesDans un tel contexte, les constructeurs essayent de réduire la voilure. Mais les temps industriels ne sont pas ceux des marchés! PSA, qui doit annoncer à la mi-février de très mauvais résultats financiers au titre de 2012, va fermer son site d\'Aulnay (Seine-Saint-Denis) en 2014. En juillet dernier, il avait annoncé 8.000 suppressions de postes. Renault, pour sa part, a annoncé un plan qui prévoit la suppression nette de 7.500 postes d\'ici à 2016, soit plus de 15% de ses effectifs français. Ford a affiché une perte avant impôts de 1,75 milliard de dollars (1,4 milliard d\'euros) en 2012  sur le Vieux continent. L\'américain avait d\'ailleurs annoncé en octobre dernier dernier la prochaine fermeture outre-Manche de son usine d\'assemblage de Southampton (utilitaires) ainsi que des ateliers d\'emboutissage du site de mécanique de Dagenham. Le constructeur de Dearborn va aussi fermer le site belge de Genk en 2014. Opel, filiale allemande déficitaire de GM, allié de PSA, est empêtré également dans les surcapacités et va fermer l\'usine de Bochum outre-Rhin. Fiat, dont les sites italiens tournent en sous-régime chronique, a enregistré en Europe l\'an dernier perte opérationnelle (EBIT) de 738 millions d\'euros.
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