Le débat sur la sécurité tourne à l'affrontement entre UMP et PS

La sécurité a de nouveau préempté le débat politique, jeudi. D'abord à cause d'un nouveau fait divers. Selon le syndicat de police Alliance, des policiers qui contrôlaient un véhicule à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) ont essuyé mercredi soir des tirs par arme à feu de la part d'une « quinzaine d'individus ». Les policiers ont riposté par un tir de flashball. Il n'y a pas eu de blessé. Constatant « une recrudescence de ces actes », le syndicat Alliance a lancé jeudi dans un communiqué un appel à « toute la classe politique », afin « qu'elle se rassemble unanimement en faveur de l'action des forces de sécurit頻. C'est plutôt mal parti. Car le débat sur la sécurité a tourné à l'affrontement UMP-PS, jeudi. Dans un entretien publié dans le journal rémois « L'Union », le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a proposé à Martine Aubry un débat public sur le thème de la sécurité. « Concernant la sécurité, je suis prêt à en débattre publiquement avec Martine Aubry (...) car l'heure n'est plus aux colloques et mieux vaut un débat public qu'une surenchère polémique de leur part », a déclaré Xavier Bertrand. Depuis que se sont produites les violences urbaines à Grenoble mi-juillet, le PS refuse de prendre part au débat sur la sécurité, estimant qu'il s'agit d'un « piège » tendu par la droite, et renvoyant à l'organisation d'un forum sur le sujet fin 2010-début 2011. D'où les déclarations sans détours de Xavier Bertrand dans « L'Union x, destinées à faire sortir les socialistes du bois. « Le PS est complètement dépassé sur la question de la sécurit頻, a ainsi estimé le secrétaire général de l'UMP... provoquant de fait une réaction du PS quelques heures plus tard. « C'est une provocation supplémentaire de Xavier Bertrand. A lui et au gouvernement de se justifier du niveau d'insécurité jamais atteint en France », a réagi Benoît Hamon, interrogé par l'AFP. Pour le porte-parole du PS, la proposition de Xavier Bertrand est une « invitation surréaliste ». « Manifestement, l'UMP a érigé l'irresponsabilité en art de gouvernement », a contre-attaqué Benoît Hamon, parlant de « démonstration d'échec » du gouvernement dans le domaine sécuritaire. Jeudi matin, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a installé le Groupe d'intervention régional (GIR) de l'Isère, afin de « contribuer à la sécurisation des quartiers sensibles de Grenoble ». S. T.
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