Timides débuts pour le rachat des actifs toxiques

états-unisUn rally boursier, des perspectives bénéficiaires revues à la hausse pour le secteur bancaire et une résurrection du marché de la titrisation : le Trésor s'est rendu à l'évidence : compte tenu des conditions de marché, son plan de reprise des actifs toxiques sera moins ambitieux qu'annoncé au printemps. Alors que son partenariat public-privé (PPIP ou Public-Private Investment Program) avait vocation à faciliter la reprise de 1.000 milliards de dollars d'actifs, le programme a désormais pour objectif de sortir 40 milliards de dollars de créances du bilan des banques.« Le PPIP continue à croître », se félicite malgré tout le Trésor. Hier, le ministère a sélectionné trois fonds supplémentaires pour le PPIP. BlackRock, Wellington Management et un consortium regroupant Greenfield Part­ners et Rialto Capital Mana­gement autour d'AllianceBernstein ont levé « au moins » 500 millions de dollars chacun afin de participer au programme, rejoignant Invesco et TCW. Au total, les fonds levés par le privé et l'apport du Trésor portent à 12,3 milliards de dollars la somme réunie pour lancer le PPIP.Les quatre autres gérants de fonds retenus par le Trésor en juillet (Oaktree Capital, RLJ, Marathon et Angelo Gordon associé à GE Capital Real Estate) ont jusqu'à jeudi pour lever les fonds nécessaires et se joindre au PPIP. opérations de «?re-remic?»D'ici à six mois, les participants pourront réinvestir dans le programme à deux reprises. Sur les 40 milliards de dollars du PPIP, 30 milliards seront financés par le Tarp, le plan de relance financier du gouvernement américain.Le PPIP va démarrer alors que les grandes banques américaines ? que Goldman Sachs juge sous-valorisées compte tenu de leurs perspectives de résultats ? n'entendent pas brader leurs créances. En 2009, elles ont reconditionné plus de 30 milliards de dollars d'emprunts hypothécaires dans des opérations dites de « re-remic » : ceux ayant une chance d'être remboursés sont placés dans des obligations bénéficiant des meilleures notations et les plus risquées dans des titres qui apportent de meilleurs rendements. Le PPIP devrait donc intéresser au premier chef les banques régionales, toujours fragiles.Éric Chalmet, à New York
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