Il faut « renouer avec le ?fabriqué en France?, pour créer durablement de l'activité et de l'emploi industriel dans notre pays », a martelé mardi Christian Estrosi, en visite au Mondial de l'automobile, à la porte de Versailles, à Paris. Mais, « fabriquer en France, ce n'est pas assembler des composants fabriqués à l'étranger », s'est insurgé le ministre de l'Industrie. Citant Renault, il a précisé : « Je ne pouvais pas accepter que la Zoé [électrique], emblématique du véhicule du futur, n'intègre que 40 % de composants fabriqués en France. [...] J'ai obtenu que la part de composants français dans la Zoé passe en trois ans à 70 %. Carlos Ghosn m'a confirmé mardi dernier que cet objectif serait tenu. » Christian Estrosi a d'ailleurs plaidé pour des batteries françaises, celles-ci pouvant « représenter jusqu'à 50 % de la valeur des véhicules électriques ». En conséquence, l'État « accompagne le projet porté par Renault de mise en place d'une filière française de conception et de production de batteries, avec une usine dédiée à Flins ».L'appel à projets « prêts verts pour le véhicule décarboné » a par ailleurs été prolongé en 2011. Quelque « 108 millions d'euros de prêts ont été accordés à ce jour. L'enveloppe totale est fixée à 250 millions, ce qui nous laisse encore 142 millions à accorder ». A.-G. V.

latribune.fr

05 Oct 2010, 23:30

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