cimenterie

Un secteur très émetteur et vulnérable aux fuites de carbone Neutraliser les émissions liées à la transformation chimique du calcaire, processus à la base de la fabrication du ciment, on ne sait pas encore faire. Or l'intégration d'un coût carbone renchérit fortement un produit à faible valeur unitaire et menace sa compétitivité. Comme en outre, il se transporte facilement, le secteur européen est particulièrement vulnérable au phénomène dit des « fuites de carbone ». Autrement dit, à la substitution de la production locale par une importation depuis des pays non soumis aux mêmes contraintes environnementales. Voire à la délocalisation de la production vers ces pays. Dans tous les cas de figure, à la perte de valeur et aux destructions d'emplois sur le sol européen s'ajoutent un déplacement et une augmentation globale des émissions. En cause?: des modes de production souvent moins propres et le transport des importations. Ayant d'ores et déjà obtenu ? comme de nombreux autres secteurs ? une dérogation au projet européen de mise aux enchères de leurs quotas après 2013, les cimentiers plaident aussi pour une « inclusion des importateurs au système européen ». Autrement dit, pour une taxe carbone aux frontières qui refuserait de dire son nom. D. P.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.