Le G7 finances prône le maintien des politiques de relance

C'est dans le cadre glacé d'Iqaluit, dans le Grand Nord canadien, que les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus riches de la planète (G7) se sont retrouvés vendredi et samedi pour aborder de manière informelle les grandes questions économiques qui agitent le monde. En tête du menu de leurs conversations, la nécessité de maintenir les politiques de relance de l'activité, la conjoncture économique mondiale demeurant encore trop fragile à leurs yeux. « Nous devons continuer à apporter un soutien auquel nous nous sommes mutuellement engagés et commencer à regarder en direction des stratégies de sortie pour évoluer vers une tendance budgétaire plus soutenable », a résumé le ministre des Finances canadien, Jim Flaherty, lors d'une conférence de presse. À Paris, on estime que « les États ont encore quelques milliards à injecter dans l'économie, il faudra qu'il le fasse jusqu'au moment où l'on estimera que la reprise est suffisamment forte ». Et pour juger de la qualité de la reprise, les signaux ne seront autres que le retour des investissements privés et surtout celui de la création d'emplois. « Tout le monde craint que la reprise soit molle et pauvre en emplois », poursuit-on, ajoutant que « le chômage a été la préoccupation de tout le monde lors de ce G7 ».Trichet confiantAlors que l'inquiétude grandit sur les marchés, perturbés en raison de la dégradation de la situation des finances publiques en Grèce notamment, les grands argentiers recherchent la voie étroite entre, d'une part, le risque d'une reprise en « W » après la récession de 2009 et, d'autre part, celui du creusement des déficits publics de nombreux États de la planète. « Nous prévoyons et sommes confiants dans le fait que le gouvernement grec prendra toutes les décisions qui lui permettront » de réduire son déficit budgétaire, a déclaré Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne.Au chapitre de la régulation financière, l'hypothèse d'un prélèvement sur les banques, auxquelles il reviendrait de contribuer à financer le coût de la crise, a été de nouveau posée sur la table. Contrairement au dernier G20, à Saint Andrews début novembre, les États-Unis semblent moins rétifs. Il est vrai que, depuis, le président Barack Obama et son secrétaire au Trésor, Tim Geitner, ont affiché leur volonté de revoir les conditions d'exercice des banques. Et ont brandi la perspective d'une taxe sur les bonus.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.