« Nous ne souffrons pas de dépression climatique » : cette expression de la ministre danoise de l'Environnement, Lykke Friis, résume l'état d'esprit qui a prévalu pendant les trois jours du sommet du développement durable de Delhi, qui s'est voulu coûte que coûte optimiste. Alors que les jugements portés sur le sommet de Copenhague sont généralement sévères, le ministre français de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, a affirmé qu'il s'était bien au contraire passé dans la capitale danoise « quelque chose d'extraordinaire », avec un accord de presque tous les chefs d'État de la planète sur les principes d'un fonctionnement de l'économie mondiale « respectueux des ressources de la planète ». prochain sommet en novembrePrésents en force, contrairement à leurs homologues américain ou chinois, les ministres européens se sont relayés pour défendre la thèse selon laquelle Copenhague a établi des bases sur lesquelles il faut maintenant construire. Prochaine étape, le sommet qui se tiendra à Cancun, au Mexique, en novembre. L'objectif d'un accord général juridiquement contraignant doit certes demeurer « la perspective ultime », a estimé Paul Magnette, ministre belge du Climat et de l'Énergie, mais ce ne sera évidemment pas pour cette année. La priorité, c'est de progresser sur des dossiers concrets comme la lutte contre la déforestation, les transferts de technologies ou les financements pour les pays les plus vulnérables.Une nécessité mise en avant par l'Américain Jeffrey Sachs, conseiller du secrétaire général de l'ONU, qui a crûment rappelé aux participants que la dégradation de l'environnement ne fait que s'aggraver, que les technologies d'énergie propre, par exemple, ne sont pas encore au point, que les engagements financiers pris jusqu'ici par les pays riches se sont révélés sans aucune valeur, et que les États-Unis ne se rallieront en aucun cas à un accord international contraignant...Patrick de Jacquelot, à New Delh

latribune.fr

07 Févr 2010, 23:44

Partager :