Serons-nous demain tous des investisseurs en herbe grâce à Internet ? Le concept est en tout cas porté depuis deux ans par Thierry Merquiol, ancien directeur de l'incubateur de Midi-Pyrénées, qui a fondé la start-up Wiseed à Toulouse. Le principe s'appelle le crowd-funding. Il a déjà, par exemple, permis au chanteur Grégoire de lancer son premier album, ou encore au film « le Siffleur » de sortir sur grand écran. Thierry Merquiol fait justement partie des heureux actionnaires de départ de Grégoire et est persuadé du potentiel de Wiseed. « Nous sommes dans une vague de fond, où l'internaute devient un micro business angel. Il est aussi producteur de ce qu'il consomme », explique-t-il. Une levée de fonds pour grandirWiseed existe : depuis le lancement de sa plate-forme participative, le site a enregistré 13.000 visiteurs uniques, dont plus de 10 % se sont inscrits en tant qu'investisseurs potentiels. Huit entreprises ont déjà utilisé du réseau Wiseed pour concrétiser leurs levées de fonds, pour un volume global de 2,8 millions d'euros d'investissement. Dernière en date, la société grenobloise Hilabs a profité du levier Wiseed pour un ticket d'entrée unitaire de 100 euros. Pour transformer l'essai, Wiseed va devoir grandir et prépare pour cela... sa propre levée de fonds, pour un volume de 400.000 euros, « sans passer par notre plate-forme pour ne pas concurrencer les projets que nous soutenons », prévient Thierry Merquiol. Objectif : multiplier le trafic et le nombre d'investisseurs pour atteindre les 40.000 financeurs potentiels d'ici 2013. Avec une telle force de frappe, la jeune pousse pourrait faire décoller son chiffre d'affaires (500.000 euros prévus cette année) et rivaliser avec les sociétés d'investissements traditionnels.Martin Venzal, à Toulouse

latribune.fr

09 Avr 2010, 23:18

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