Primes d'assurances  : la mauvaise surprise de l'été

En matière d'assurance, la période estivale est traditionnellement calme, du moins au niveau des grilles tarifaires. L'essentiel des hausses des primes étant concentrées en janvier, en avril voire à la rentrée. Cette année, juin a fait exception. Le courtier en assurance Assurland.com a en effet relevé des hausses conséquentes en assurance auto, comme en habitation et en santé. L'indice IPAP qui suit plus de 6 millions de tarifs, affiche une hausse de 1,2 % à 2,2 % en rythme annuel selon les différents types d'assurance. Déjà, le thermomètre s'était affolé en avril : + 6 % en santé et en habitation, + 4 % en auto. Depuis plusieurs années, l'assurance auto stagnait pourtant, voire reculait légèrement. « Est-ce le signe d'une forte augmentation des prix à la rentrée ? s'interroge Stanislas di Vittorio, fondateur d'Assurland.com. On sent en tous cas une pression générale à la hausse. »Assurance habitationLe coût des contrats MRH (multirisques habitation) a progressé de 2,2 % sur un an. Les principales causes ? La fréquence des catastrophes naturelles, beaucoup plus élevée ces dernières années (tempêtes Klaus et Xynthia, inondations dans le Var, etc.), qui est peu à peu intégrée dans les modèles de calcul des assureurs. Mais aussi une dérive de la sinistralité (incendies, fuites...) constatée sur le plan statistique.Assurance santéLes complémentaires santé sont elles aussi en hausse, de 1,8 % en moyenne sur un an. D'abord, parce que les dépenses de santé ne cessent d'augmenter : la population vieillit et les appareils, toujours plus perfectionnés, coûtent de plus en plus chers. L'autre facteur reste, bien entendu, le désengagement progressif de la Sécurité sociale : augmentation du forfait hospitalier, déremboursement de nombreux médicaments... Toutes ces charges, transférées aux mutuelles, sont reportées en fin de compte sur les assurés.Assurance automobileL'augmentation de 1,2 % des tarifs en assurance automobile est plus étonnante. En effet, le nombre de tués sur la route et de blessés a fortement reculé entre janvier et mai par rapport à l'année précédente (respectivement de 9 % et 13 %). Mais d'autres éléments viennent compenser : le coût des réparations, qui augmente plus vite que l'inflation, les juges qui accordent des indemnités plus généreuses qu'auparavant, et, bien sûr, les catastrophes naturelles. « On observe aussi un phénomène de cycle sur les marges des assureurs, analyse Stanislas di Vittorio. Elles avaient chuté à cause d'une concurrence acharnée, et les compagnies doivent peu à peu les reconstituer. »
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