RER, trains et camions à l'arrêt en même temps ou presque. Le scénario paraît catastrophique, mais c'est bien ce qui pourrait se passer en cette fin de semaine. Alors que les syndicats de cheminots prévoient déjà de manifester ce mardi à Paris, six organisations syndicales de la RATP ont déposé un préavis pour une grève illimitée sur la ligne A du RER ? l'une des plus empruntées au monde, avec un million de passagers par jour ? à partir de jeudi matin, concernant les conducteurs. Devant l'explosion du trafic, les conditions de travail des conducteurs sont devenues plus difficiles et des hausses de salaire sont demandées. Le 12 décembre, les cheminots prendront le relais. Le syndicat SUD Rail a ainsi déposé ce samedi un préavis national de grève pour les conducteurs, reconductible, à partir du 12 décembre à 20 heures, se joignant à celui de la CGT Cheminots. Le 13 décembre au soir, place aux routiers. Les cinq principales organisations syndicales du secteur ont déposé un préavis de grève illimité. Tout est fait cependant pour éviter un mouvement qui pourrait perturber gravement les fêtes de fin d'années. Après avoir rencontré les organisations patronales du transport routier, le secrétaire d'État chargé des transports, Dominique Bussereau, s'est entretenu ce lundi après-midi avec les syndicats. Il a également nommé trois médiateurs ? Hervé Nadal, Martial Bellon et Éric Muir ? qui ont vu les représentants des salariés dans la soirée. Ce jour, ils doivent rencontrer les organisations patronales. Les médiateurs devront rendre leurs conclusions mercredi matin. « Ça s'engage bien mais c'est la base qui décidera », a indiqué Richard Jaubert de la CGT Transports. Dominique Bussereau a souligné pour sa part que l'État fera les gestes qu'il convient de faire. I. S.

latribune.fr

08 Déc 2009, 1:46

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