« ? La rentabilité ne reposera plus uniquement sur le levier ? »

Les grosses opérations font timidement leur retour aux États-Unis. À quand une reprise en Europe ?Le marché actuel présente un visage particulier. Pour la première fois, les fonds d'investissement européens ont consacré plus de capitaux aux entreprises de leur portefeuille qu'à de nouvelles opérations. C'est une preuve du respect de leur rôle d'actionnaire de long terme. Quant au marché du crédit, il reste à un niveau très faible, bien qu'il y ait des signes de reprise. À moyen et long terme, le capital-investissement reviendra à ses origines : la rentabilité des opérations ne reposera plus uniquement sur l'effet de levier, comme pendant les années de bulle du marché, mais également sur la création de valeur opérationnelle.Beaucoup d'investisseurs renégocient les termes convenus avec leur société de gestion avant que la crise n'éclate ? commissions, taille du fonds? Doit-on s'attendre à un divorce  ? Les relations entre investisseurs et gestionnaires de fonds sont par nature de long terme et donc sujettes à des redéfinitions. D'un côté, les sociétés de gestion subissent des pressions fortes en raison de la crise économique, tandis que les investisseurs, de l'autre, font face à des contraintes de liquidité importantes. Les deux parties doivent donc continuer à dialoguer et à travailler ensemble pour trouver un terrain d'entente.L'EVCA s'est opposée à de nombreux points du projet européen de directive sur les investissements alternatifs (AIFM). Avez-vous obtenu gain de cause ? Il existe des signes clairs que les responsables politiques reconnaissent le danger que constituerait la mise en place de mesures contraignantes pour les fonds, dont le rôle de financement des entreprises européennes n'est plus à démontrer. D'ailleurs, Jean-Paul Gauzès [rapporteur du projet de directive, Ndlr], a reconnu la semaine dernière que les entreprises détenues par des sociétés de private equity ne doivent pas souffrir d'un désavantage concurrentiel par rapport aux autres entreprises non cotées, en leur imposant davantage de transparence. Il est primordial que l'égalité entre elles soit respectée. M. Gauzès a aussi admis que les petites sociétés de gestion ne doivent pas être pénalisées par des règles trop coûteuses. Reste maintenant à traduire ces recommandations dans le projet de directive. n RICHARD WILSON, président de l'European Private Equity and Venture Capital Association
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