Les grands groupes relancent la machine des acquisitions

l'actualité de votre argentOPA de Kraft sur Cadbury, discussions autour d'un éventuel rapprochement entre Peugeot et Mitsubishi Motors? Alors qu'un rebond de l'activité économique se profile en 2010, certains profitent du net décrochage du prix des actifs en deux ans pour se montrer opportunistes.Selon Emmanuel Chapuis, gérant du fonds Oddo Cibles & Leaders, les signes avant-coureurs d'une reprise des opérations de fusion-acquisition sont réunis. « Le taux de rentabilité des capitaux propres des entreprises européennes avoisine 10 % contre moins de 6 % lors de la précédente sortie de crise en 2002-2003 », glisse l'expert. Et d'ajouter : « Le point haut, atteint en 2007, oscillait entre 15 % et 16 %. Nous pensons qu'un objectif de 13 % est envisageable. » En résumé, les perspectives de taux sur investissement d'une opération de croissance externe sont, en moyenne, supérieures au coût des capitaux propres.rachats outre-AtlantiqueCe qui laisse aux entreprises la possibilité d'envisager une meilleure optimisation de leurs ressources que la simple redistribution de leurs réserves de trésorerie. Surtout à l'heure où il devient de plus en plus difficile de gagner des parts de marché de manière organique. Dès lors, Emmanuel Chapuis pense que les secteurs de la pharmacie et de la technologie, notamment dans les segments des services et des logiciels, sont les plus exposés à des opérations de concentration.D'après lui, Capgemini, dont la trésorerie nette devrait être comprise entre 800 millions et 900 millions d'euros à la fin décembre, pourrait se pencher sur des dossiers de rachats outre-Atlantique. De son côté, Sanofi-Aventis, confronté à la concurrence des génériques, s'inscrirait dans un modèle de croissance « moins explosive mais durable » basé sur des acquisitions ciblées, notamment dans le domaine des vaccins. Dans le segment des logiciels, les poids lourds comme Oracle, SAP, IBM ou encore Microsoft seraient susceptibles de consolider une offre constituée par une myriade de petits acteurs présents sur des niches d'activité. De même, l'un des seuls moyens pour les constructeurs automobiles d'améliorer leur rentabilité à terme consiste à la mise en place d'alliances commerciales ou capitalistiques.Plus généralement, on constate que les prédateurs potentiels, toutes activités confondues, sous-performent leurs indices de référence depuis les débuts du rallye boursier de début mars. C'est notamment le cas de groupes, comme Sanofi, Kraft et Capgemini, dont les actionnaires attendent qu'ils revalorisent leurs cours de Bourse.
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