De plus en plus «allié objectif» de Nicolas Sarkozy, le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a salué jeudi la « très bonne » intervention de Carla Bruni-Sarkozy, la veille sur Europe 1, jugeant qu'elle était « de nature à tourner la page, à permettre un retour à l'apaisement », après la brusque montée de tension suscitée dans la majorité par le dernier épisode de l'affaire des rumeurs sur le couple présidentiel. La « première dame » était intervenue pour tenter de mettre un terme à la polémique naissante entre l'Elysée et l'ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati, accusée par un conseiller du chef de l'Etat, Pierre Charon, d'être à l'origine des rumeurs. « Il faut en finir avec cette affaire [...] J'ai vu ces derniers jours mes amis députés UMP qui demandaient que cette affaire cesse », a souligné Jean-François Copé dans une déclaration à l'AFP. Des élus s'étaient émus de cette nouvelle affaire concernant la vie privée du chef de l'Etat, quinze jours seulement après la débâcle des élections régionales déjà imputée au « style » présidentiel.Démenti« Cette affaire est close », a renchéri le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. Des questions restent toutefois en suspens. Carla Bruni-Sarkozy a ainsi affirmé mercredi qu'aucune enquête de police n'avait été diligentée sur les rumeurs par l'Elysée. Ce qu'a démenti quelques heures plus tard le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, qui a précisé que les investigations de ses services avaient cessé lors de l'ouverture d'une enquête judiciaire, fin mars.Le rôle des conseillers élyséens est aussi à nouveau sur la sellette. Pierre Charon, qui avait évoqué « une espèce de complot organisé, avec des mouvements financiers » visant les époux Sarkozy, a été prié par le chef de l'Etat de ne plus s'exprimer. Et Claude Guéant, secrétaire général de la présidence, a dû atténuer des propos sévères tenus sur Rachida Dati. Hélène Fontanaud

latribune.fr

08 Avr 2010, 23:19

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