Les fabricants de pneus retrouvent l'optimisme

L'industrie du pneumatique revit. Après la grave crise de l'an dernier, le japonais Bridgestone a annoncé vendredi un bénéfice net au premier semestre de 44,5 milliards de yens (387 millions d'euros). Contre une perte, presque du même montant, l'an passé. Sa marge opérationnelle atteint 5,6 %. Michelin est aussi sorti du rouge. Le français a engrangé un bénéfice net quasi record, supérieur aux attentes, de 504 millions d'euros. La marge opérationnelle (hors exceptionnels) a été « historiquement élevée » à 9,8 %, contre 4 % un an plus tôt.Pour sa part, Goodyear a certes affiché une légère perte nette sur les six mois, mais celle-ci a été réduite trente fois par rapport au gros déficit de l'an dernier. Et, sur le seul deuxième trimestre, l'américain enregistre un bénéfice net de 28 millions de dollars (21 millions d'euros). Il s'est notamment redressé en Amérique du Nord. L'italien Pirelli s'en est moins bien tiré. Mais il explique sa perte par l'impact financier de sa séparation d'avec sa filiale Pirelli RE. En excluant cette dernière, le groupe assure qu'il aurait réalisé un profit. Le résultat opérationnel a d'ailleurs augmenté de deux tiers.Fort rebond des ventesCe rétablissement financier provient d'un rebond marqué des ventes. Le marché du pneu pour véhicules de tourisme a crû de 40 % dans le monde sur le semestre en première monte (ventes directes aux constructeurs) et de 11 % en remplacement, selon Michelin. Dans ce contexte, Bridgestone a vu s'accroître de 15 % son chiffre d'affaires semestriel, avec une nette progression en valeur sur ses principaux marchés (Japon, États-Unis, Europe). Il bénéficie aussi d'une demande forte sur les très gros pneus pour engins de construction et miniers. Michelin a développé son volume d'affaires de 17 %, Goodyear de 18 %, Pirelli de 20 %.Les prévisions pour l'année 2010 sont bonnes. Bridgestone prévoit désormais un profit net substantiel de 91 milliards de yens (8 milliards d'euros). « Nous sommes, honnêtement, assez optimistes pour la suite, souligne Jean-Dominique Senard, cogérant de Michelin. La hausse des cours des matières premières, si elle devait se poursuivre, ne nous fait pas peur. Nous saurons compenser par des hausses de prix ». Pirelli a aussi revu à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année.
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