otationMembre de la zone euro depuis 2001, la Grèce fait désormais figure de dernière de la classe européenne, tant le niveau de sa dette suscite d'inquiétudes dans un contexte de fragilité du système financier brutalement remis en lumière par l'affaire de Dubaï. Mardi, l'agence Fitch Ratings a carrément annoncé l'abaissement de la note en devises à long terme de la Grèce à de A? à BBB+, assortissant cette nouvelle note d'une perspective négative. manque de crédibilitéCette dégradation sanctionne le manque de crédibilité des institutions politiques helléniques et l'alourdissement de la dette publique, dont Fitch redoute qu'elle ne dépasse 120 % du PIB l'an prochain et 125 % en 2011. C'était le même constat qu'avait fait dès lundi l'agence Standard & Poor's qui s'était contentée de mettre sous surveillance négative la note du pays. Cette phase d'observation représente néanmoins l'antichambre d'un abaissement de la note souveraine de la Grèce dans les prochaines semaines, que S&P n'avait pas hésité à dégrader en janvier dernier à A?. Cette situation a deux conséquences graves. L'une, immédiate, renchérit le coût de financement des emprunts de l'État, qui devrait encore avoir à lever 55 milliards d'euros de fonds en 2010, après 60 milliards cette année. Le rendement des obligations d'État grecques à dix ans a en effet bondi de 40 points de base depuis lundi, creusant l'écart avec les bunds allemands de même échéance à 225 points de base. À échéance 2011, la Grèce risque en outre de devenir inéligible aux opérations de refinancement de la Banque centrale européenne, dont elle est très dépendante. La BCE avait en effet élargi la gamme des collatéraux qu'elle acceptait pour consentir des prêts aux titres notés BBB+, contre A? précédemment. Mais, à la fin 2010, elle entend revenir au statu quo ante. n

latribune.fr

09 Déc 2009, 1:48

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