climatChantal Jouanno a officiellement installé mardi les trois groupes de travail chargés de réfléchir au futur plan national d'adaptation au changement climatique. Présidés par le climatologue Jean Jouzel et les députés Michel Havard (UMP, Rhône) et Martial Saddier (UMP, Haute-Savoie), ces groupes, après une vaste concertation de l'ensemble des acteurs concernés, rendront leur rapport « en 2011 » a indiqué la secrétaire d'État à l'Écologie.2 à 4 degrésCe plan est motivé par un constat : la température moyenne du globe, quoi qu'il émerge du sommet de Copenhague ou des politiques nationales de lutte contre le changement climatique, augmentera inexorablement de 2 à 4 degrés d'ici la fin du siècle. Ce qui aura des conséquences dont il faut se prémunir dès aujourd'hui, faute de quoi la facture sera décuplée. Autrement dit, mieux vaut prévenir que guérir.La France pas plus que les autres nations n'échappera au phénomène. Quelques exemples. Conséquence de l'élévation des niveaux marins due à la fonte des glaces, des dizaines de milliers de logements pourraient être englouties par les flots en Languedoc-Roussillon d'ici à 2100. La multiplication des canicules estivales représente un surcoût de 300 millions d'euros par an pour les cultures céréalières. Des milliards d'euros supplémentaires devront être affectés pour pallier des feux de forêts plus fréquents, nés de périodes de sécheresses allongées et plus intenses qu'aujourd'hui. Le déficit annuel potentiel des réserves en eau pourrait atteindre plus de deux milliards de mètres cubes d'ici à 2050?Le rapport que remettront en 2011 les groupes de travail devra contenir des solutions de prévention face à ces menaces. Des propositions « consensuelles qui ne pèseront pas sur le pouvoir d'achat des Français », a demandé Chantal Jouanno. Pour le consensus, cela devrait être réalisable sans trop de difficulté. Pour le pouvoir d'achat, l'affaire risque d'être plus compliquée. Rémy J

latribune.fr

10 Déc 2009, 1:41

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