L'Etat pourrait voler au secours de PSA en pleine crise

Le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac juge \"possible\" ce vendredi une entrée de l\'Etat au capital de PSA Peugeot Citroën, au lendemain de l\'annonce par le constructeur en crise de colossales dépréciations d\'actifs (4,7 milliards d\'euros) qui entraîneront l\'annonce mercredi prochain d\'une perte nette historique (au titre de 2012) dans l\'industrie automobile européenne!  \"C\'est possible, ne serait-ce que parce que le FSI (ndlr, Fonds stratégique d\'investissement) existe\", a répondu le ministre interrogé sur BFMTV/RMC. \"Si le Fonds stratégique d\'investissement rentre au capital de cette entreprise, c\'est en fait l\'Etat d\'une manière ou d\'une autre qui y rentre\", a-t-il précisé, ajoutant : \"cette entreprise ne peut pas, ne doit pas disparaître. Donc il faudra faire ce qu\'il faudra pour que cette entreprise\" survive. Le ministre de l\'Economie Pierre Moscovici a toutefois réagi peu après, affirmant à l\'AFP qu\'un tel scénario, jugé \"possible\" par son ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, \"n\'est pas à l\'ordre du jour\". Une phrase reprise par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui ajoute que \"PSA ne l\'a pas demandée\".Aide d\'Etat à la Banque PSA FinanceJérôme Cahuzac réagissait à des informations parues dans le quotidien Libération ce vendredi, selon lesquelles l\'Etat français étudiait la possibilité de voler au secours du constructeur PSA Peugeot Citroën. \"Si une augmentation de capital se révélait indispensable, l\'Etat pourrait y participer\", indique une \"source élyséenne\" au journal. La Tribune avait récemment indiqué également que la question était à l\'étude. En octobre dernier, l\'Etat avait déjà volé au secours de PSA en accordant une garantie de 7 milliards d\'euros sur trois ans à la banque du constructeur, Banque PSA Finance. Une aide qui fait l\'objet d\'une enquête de la Commission européenne.Ventes en chutePSA est dans une situation difficile, voire catastrophique. Plombé par la chute de ses ventes, insuffisamment internationalisé pour profiter du boom des  marchés extra-européens, PSA a pris les devants jeudi soir, avant la publication de ses résultats le 13 février prochain. La majeure partie des dépréciations d\'actifs (3,89 milliards) annoncés affectent sa branche automobile. Le groupe a affiché une baisse des ventes mondiales de 16,5% en 2012 à 2,97 millions d\'unités. Empêtré dans ses surcapacités, PSA prévoit de supprimer plus de 8.000 postes dans l\'Hexagone et de fermer en 2014 son usine d\'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne. Alliance entre deux maladesLe consortium, qui consomme 200 millions d\'euros de cash chaque mois, s\'est allié il y a un an à GM et notamment à sa filiale allemande Opel... structurellement déficitaire depuis plus de dix ans. Une alliance qui, jusqu\'à présent , se résume seulement à des projets en Europe.  Certes, des synergies à terme sont envisageables, mais PSA a surtout besoin de sortir du Vieux continent. Or, GM n\'a pas montré d\'empressement à ce jour sur ce thème.
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