Le PS toujours rassemblé autour de son projet

L'affichage d'une telle unité tiendra-t-il, à l'épreuve des primaires ? Avant que ne soient entamés les combat des ego, le conseil national du Parti socialiste a adopté samedi, à l'unanimité, le projet pour 2012 présenté le 5 avril. Martine Aubry radieuse, entourée de François Hollande et Ségolène Royal, souriants : la photo de famille était parfaite pour illustrer l'unité des socialistes autour de leur projet censé ramener la gauche à l'Élysée. Pour François Hollande, c'est joué, le prochain président « ne peut être que socialiste ». Quant à Martine Aubry, à un mois du 30e anniversaire de l'élection de François Mitterrand à la présidence, elle a décidé d'inscrire l'action des socialistes « dans la lignée » de cette figure tutélaire, pour « construire, proposer, rassurer, rassembler, mobiliser ». La première secrétaire du PS n'a pas éludé, pour autant les risques à venir pour son parti. « Ce projet est celui de tous les socialistes », a-t-elle souligné. « Défendons-le ensemble, personne ne pourra l'attaquer si nous restons unis », a-t-elle exhorté, avant d'appeler les socialistes à ne pas se déchirer dans la perspective des primaires. « Travail sérieux et utile »Sur le fond, le texte paraît bien accueilli à gauche, ainsi que par les syndicats. Avec des réserves. Dans un entretien au « Monde », le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a évoqué un « travail sérieux et utile ». Il se dit « intéressé par la priorité donnée à la jeunesse et le choix en matière d'enseignement », mais « sceptique sur la fusion de la contribution sociale généralisée (CSG) et de l'impôt sur le revenu ». Ce projet présente, selon lui, deux risques importants ». Le premier « est de voir les politiques au pouvoir, d'où qu'ils viennent, être tentés de puiser dans cette manne pour couvrir les besoins de l'État. Il faut donc flécher ce qui ira à la protection sociale ». L'autre risque « est une progressivité trop forte du financement de la protection sociale, qui pousserait les classes moyennes supérieures à se tourner vers les assurances privées ». I. B. avec AFP(Lire l'analyse en page 31)
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